Le colonel Lotfi, de son vrai nom Dghine Bénali, né le 7 mai 1934 à Tlemcen, a rejoint le maquis en octobre 1955. Ancien commandant de la wilaya V à la fin de l'année 1957, il est tombé au champ d'honneur le 27 mars 1960. Un séminaire sera organisé le 8 avril prochain à Tlemcen par l'université Abou-Bakr-Belkaïd en hommage au colonel Lotfi et à son compagnon le commandant Farradj Tahar à l'occasion du 50e anniversaire de leur disparition. Cette rencontre qui se tiendra dans l'enceinte de la faculté de médecine est parrainée par le Centre national des études et de la recherche sur le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954 avec le concours de l'écolymet (association des élèves de l'EPS du collège de Slane, du lycée et de la médersa de Tlemcen), l'union des historiens algériens et l'association Farradj. Au programme de cette rencontre figurent plusieurs conférences dont des témoignages sur la vie et l'œuvre des deux héros de la révolution par Ali Kafi, Boualem Bessaïah et Dahou Ould Kablia, en plus de deux exposés sur “le projet du développement économique dans la pensée du colonel Lotfi” par le professeur Yahiaoui Djamel et “pour mieux connaître le commandant Farradj” par Louad Abdelkaoui, et la présentation d'un manuscrit du chahid Lotfi par le professeur Bendi Abdallah Abdesslam. D'autres interventions seront présentées par le professeur Menasria Youcef sur “l'évolution de la révolution dans la wilaya V durant la période 1959-1960”, “la jeunesse et la femme vues par Lotfi” par Mme Ousseïmi Dghine Chahida, “Histoire et mémoire” par Soufi Fouad et “un compagnon d'armes du commandant Farradj” par Hedeili Abdelkader. Le colonel Lotfi, de son vrai nom Dghine Bénali, né le 7 mai 1934 à Tlemcen, a rejoint le maquis en octobre 1955. Ancien commandant de la wilaya V à la fin de l'année 1957, il est tombé au champ d'honneur le 27 mars 1960, les armes à la main lors d'une embuscade tendue au djebel Béchar après avoir livré une mémorable bataille aux forces françaises. Certains historiens soulignent que pour organiser l'embuscade en question, les forces françaises ont dépêché sur place deux bataillons du régiment étranger d'infanterie de Béchar, un bataillon de la deuxième division des blindés d'Aïn Sefra, la 4e CSPL de Saïda, le fameux commando Georges de Mascara, soit près de 10 000 hommes appuyés par l'aviation. Le 27 mars 1960, le colonel Lotfi, accompagné du commandant Farradj et des 7 guides qui formaient son escorte, a été accroché par cette véritable armada. Le combat dura toute la journée où le colonel Lotfi, le commandant Farradj et six éléments sont tombés au champ d'honneur, hormis un seul membre de l'escorte qui y a survécu et fut capturé.