RESUME : Lydia a appelé sa tante pour la rassurer. Houria culpabilisait, croyant en avoir trop fait. Mise à l'essai pendant un mois, elle prouvera qu'elle est faite pour ce poste. Le responsable, convaincu, la met sous contrat. Elle est folle de joie… 34eme partie Rassurée quant à son avenir professionnel, elle se permet maintenant de sortir avec Souhila et d'autres collègues. La journée prise entre ses nouveaux amis et le travail lui paraît courte. En rentrant à sa chambre, elle le trouve bien long. Elle n'a rien à faire. À part regarder la télé, elle a bien du temps libre. Elle se languit de sa famille. Il y a longtemps qu'elle n'a pas eu de nouvelles de sa cousine Kamélia. Elle est bien déçue en tombant sur le répondeur. Inquiète, elle appelle sa tante pour en savoir plus car, il n'est pas dans les habitudes de Kamélia de ne pas répondre. Houria est bien heureuse d'avoir de ses nouvelles. Lydia lui explique pourquoi elle appelle si tard. - Tu veux des nouvelles de Kamélia ? Joins-la à son travail. En dehors des cours, elle travaille dans un centre pour jeunes. Houria en profite pour la prier de venir passer le week-end avec elle. Elle veut discuter. - Je n'ai pas mis tes parents au courant. Si tu es d'accord, on ira leur rendre visite et on leur dira que tu as trouvé un travail intéressant et qui t'accroche plus que les études. Cela leur fera plaisir de savoir que tu as un avenir stable. Cela fait déjà trois mois qu'elle l'a quittée et Lydia est d'accord avec sa tante, il est temps qu'elle aille la voir et en profiter pour mettre sa famille au courant. Le week-end suivant, elle se rend à Alger et passe la nuit chez sa tante. Le lendemain, elles vont à Baraki. Il y a bien des choses que sa famille ignore. Houria ne leur a jamais parlé de l'agression dont leur fille a été victime. Maintenant que ce n'est plus qu'un souvenir, elle n'hésite pas à le faire, surprenant Lydia. Celle-ci, très forte, les rassure. - C'était juste quelques égratignures, dit-elle. Si cela avait été plus grave, j'aurais eu toutes les peines du monde à me concentrer sur mon stage d'informatique et mon travail. - Tu as toujours été une dure à cuir, remarque sa mère Bakhta. Tu dis travailler ? Pourquoi avoir abandonné tes études de médecine ? - Ça ne m'intéressait plus. J'aime mon travail, lui confie-t-elle avoir de sortir une enveloppe de son sac pour la lui remettre. Cela te permettra d'acheter des choses aux filles. - Tu devrais les garder pour préparer ton trousseau, dit sa mère. Un jour, tu te marieras. Au fait, pourquoi Zoubir n'est pas avec toi ? - C'est fini entre nous, lui apprend sa fille. C'est lui qui m'a agressée. Il est fou ! - Qu'est-ce qui lui a pris ? - Je ne veux pas savoir, dit Lydia, qui veut changer de sujet mais sa tante veut se confier à sa mère sur son inquiétude. - Nos filles n'ont pas de chance, soupire-t-elle. Même Samir a changé. Cela fait des mois qu'il ne m'a pas contactée. Quant à Kamélia, elle ne me parle plus de lui. Comme si tout était fini entre eux. - C'était prévisible. Elle est loin de lui pour un temps. Et personne ne peut savoir ce qui lui est passé par la tête, dit Lydia. Une autre fille peut lui avoir fait tourner la tête. Il est si beau, si craquant. Toutes les filles rêvent de l'avoir pour ami ou mari. - À t'entendre, murmure sa tante, tu pourrais être l'une d'elles. J'ai toujours pensé que tu en pinçais pour lui. Lydia tourne la tête. Elle évite le regard de sa tante. Elle a toujours lu en elle. Elle refuse de lui dire la vérité. Personne ne doit savoir. Elle a obtenu ce qu'elle voulait en provoquant leur rupture. Elle a voulu le torturer. Elle y est peut-être arrivée mais elle aussi souffre. Comme jamais, car elle n'a rien à espérer... A. K. (À suivre)