En effet, sur les 4 000 délégués attendus, on signale l'absence des P-DG des grandes compagnies énergétiques. La fermeture du ciel européen risque de compromettre le succès de cet événement mondial qui regroupe les acteurs du marché gazier, les sociétés de services qui débattront des problématiques, notamment de la commercialisation du GNL. Perturbée par le blocage de centaines de délégués et de dizaines de journalistes étrangers dans les aéroports européens, la 16e Conférence internationale du GNL, prévue du 18 avril au 21 avril, ne s'ouvrira aujourd'hui qu'à 12h, selon les organisateurs. La portée de cet événement mondial pourrait être réduite avec ce gros nuage. Mais aussi par une participation moins relevée. En effet, sur les 4 000 délégués attendus, on signale l'absence des P-DG des grandes compagnies énergétiques. En effet, les délégations de BP, Total, Gdf Suez, Conoco Philips, Shell, Gazprom ne seront pas conduites par leur numéro 1. Exception : on annonce la présence du P-DG d'Exxon Mobil. Les compagnies se sont contentées d'envoyer les vice-présidents, les directeurs de région, ou leurs responsables commerciaux. On peut noter la participation en force à cette rencontre d'Exxon Mobil, de Shell, GDF Suez Curieusement, Chawki Rahal, vice-président de Sonatrach sous contrôle judiciaire est sur la liste des participants. La fermeture de l'espace européen pourrait compliquer davantage les choses. Tout n'était pas fin prêt hier au centre de conventions qui doit abriter les travaux de la conférence. Des travaux de finition étaient toujours en cours. Et la logistique tardait à se mettre en place. Le centre de presse n'a ouvert qu'à 10 heures. Des participants ne trouvaient pas d'interlocuteurs. À 16h, les détails du programme de cette rencontre n'étaient pas mis à la connaissance de la presse. Les réunions prévues dans la journée étaient annulées. La conférence devrait examiner l'évolution du marché international du GNL, situer les progrès technologiques dans le domaine et tracer les perspectives à moyen et long terme de l'offre-demande en GNL. À noter que l'Algérie est l'un des premiers exportateurs de GNL dans le monde, le second fournisseur de l'Europe en gaz et en GNL. Forum des pays exportateurs de gaz : participation de 15 pays Parallèlement à cette rencontre se déroulera demain le Forum des pays exportateurs de gaz. Cette rencontre, qui pourrait être décisive quant à l'évolution des prix du gaz actuellement très bas, s'ouvrira demain à Oran. On annonce la participation de 15 pays. Il s'agit de 11 pays membres du forum : Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale , Iran, Lybie, Nigeria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago, Venezuela et quatre pays observateurs (Norvège, Pays-bas, Angola, Yémen). Les plus grands pays exportateurs de gaz dans le monde seront présents. “Le forum, créé en 2001 à Téhéran, se veut être un cadre d'étude et d'échange d'informations, de points de vue et d'expérience sur les segments de l'industrie gazière. Il œuvre aussi à assurer la coordination et le renforcement de la coopération et d'encourager le dialogue entre les pays membres. Dans les années 2001-2007, les pays membres ont partagé des conclusions de plusieurs études et tables rondes élaborées et organisées sur la base de contributions volontaires de certains états tels que les bilans offre/demande de gaz naturel à long terme, les avancées technologiques et les coûts associés à l'utilisation du gaz naturel et une table ronde sur le nouvel environnement des marchés gaziers européens. En 2008, à Moscou, les membres du forum ont décidé de s'adapter en dotant ce cadre de concertations de statuts qui l'institutionnalise comme une organisation internationale gouvernementale avec des organes permanents. La huitième réunion ministérielle de Doha en 2009 a désigné le Qatar comme siège permanent et élu l'Algérie comme présidente de la 10e réunion ministérielle. Lors de la rencontre ministérielle d'Oran, les membres vont se pencher sur l'examen de la situation de l'industrie gazière”, lit-on dans le communiqué de presse. Une Opep du gaz pourrait voir le jour, du moins une coordination ou une décision pour baisser l'offre gazière en vue de faire augmenter les prix du gaz, actuellement considérés comme trop bas. Cette baisse des prix menace les revenus de grands pays gaziers comme l'Algérie et risque de freiner les investissements dans le développement de la chaîne gazière, entraînant une pénurie de gaz à long terme.