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La survie du pays ne tient plus qu'à un fil
Crise linguistique en Belgique
Publié dans Liberté le 25 - 04 - 2010


La crise politique qui ébranle la Belgique repose la question de la survie de ce pays dans sa forme actuelle. La presse belge semble ne plus y croire, mais Flamands et francophones gardent une chance de s'entendre. Et puis, voilà longtemps déjà que les deux communautés se font peur. Tandis que les populations se demandent c'est quoi encore cette blague, les formations politiques sont elles en émoi et se mobilisent. Mais comme la Belgique doit prendre le relais de la présidence européenne le mois prochain, tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici là. Les Belges ont fini par acquérir au fil de leur guéguerre linguistique tout l'art du compromis. Et le roi veille au grain en arrondissant les angles avec patience et abnégation, sachant que c'est lui qui assure l'équilibre entre deux communautés dont la détestation est devenue un jeu. La question comment vivre ensemble se pose avec acuité pour les formations politiques des deux communautés. Celles-ci sont suivies par leurs extrémistes respectifs, les Flamands irréductibles et leurs homologues francophones. Par contre, le reste de la population des deux camps qui ne demande qu'à vivre en bonne intelligence n'hésite pas à accuser les partis politiques et la presse de jeter de l'huile sur le feu. “Il est temps de se demander comment vivre ensemble en Belgique dans les prochaines années”, s'est interrogé le ministre des Finances Didier Reynders, président d'une des grandes formations politiques francophones. L'humeur de la presse est au diapason : “Bye bye, Belgium”, a titré le quotidien francophone La Dernière Heure , tandis que le bruxellois Le Soir se demande en une: “Ce pays a-t-il encore un sens?”. Ce qui est remarquable tout de même c'est que ces échanges musclés n'affectent en rien la vie quotidienne du pays. Les institutions politiques sont en crise mais tout le reste fonctionne normalement. À croire que finalement, ce n'est qu'un jeu, tout ce bombage de torse. La vraie question dans le fond n'est pas linguistique, c'est une histoire de partage de gâteaux et de pouvoir. Les Flamands dont la région est la plus riche, ne veulent plus être la banque de la partie francophone qui a eu ses heures de gloire aux siècles derniers avec notamment l'industrialisation su Sud et ses connexions avec le voisin-cousin français. La nouvelle économie aujourd'hui c'est en Flandre, qui s'est mondialisée. Derrière la langue, c'est donc les sous. Bon bien sÛr que les Flamands ont toujours eu l'envie de faire payer aux Wallons leur supériorité du passé. Ils étaient obligés d'apprendre la langue de Molière pour accéder, par exemple, à la Fonction publique. Alors, ils se vengent aujourd'hui en exigeant des francophones qui habitent dans les banlieues de Bruxelles et qui appartiennent à la Flandre de se mettre au flamand. Dans la Flandre, pas d'écriteaux en français ni même de formulaires administratifs. Mais cette énième crise provoquée par le départ du parti libéral flamand, jeudi, de la fragile coalition gouvernementale, pourra encore être surmontée. “Si ceux qui ont brisé la confiance font un effort pour la restaurer, on peut réévaluer la situation”, a déclaré hier le leader du parti des libéraux flamands, l'Open Vld. ll a fixé aux leaders des partis francophones un ultimatum à jeudi prochain, date de la prochaine réunion plénière prévue du Parlement belge, pour trouver un accord. Les présidents des partis francophones se sont dits prêts à rouvrir les discussions. Dans le même temps, le roi Albert II a continué les consultations avec l'ensemble des chefs de partis. Il s'était donné le temps de la réflexion avant d'accepter la démission du gouvernement, pour pousser les partis à trouver, in extremis, un accord sur les droits des francophones que la Flandre veut remettre en cause. Les néerlandophones menacent en effet, faute d'évolution rapide, de passer en force en votant de manière unilatérale la fin des “privilèges” francophones à la Chambre des députés, dès le 29 avril. La Belgique donne l'impression de se déliter lentement depuis les dernières élections législatives de juin 2007. Les gouvernements naissent et meurent à un rythme effréné. Une chose est sûre : les Belges sont à la croisée des chemins, ils doivent apprendre à vivre ensemble. Le pays est le cœur de l'Europe, l'épicentre de l'OTAN.

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