Le mouvement de grève, initié par le Conseil national des collectivités locales affilié au Snapap, a été diversement apprécié hier dans la wilaya d'Oran. En fin de matinée, les APC où ce syndicat de la Fonction publique est structuré comme c'est le cas par exemple à Bir El-Djir et Arzew, le taux de suivi était de 45% avec tout ce que cela suppose comme perturbation pour les citoyens. Ailleurs à Oran, bien que peu de communaux aient répondu positivement à l'appel, c'est plus par crainte que certains ont effectué leur service normalement. En effet, des communaux nous ont affirmé avoir été menacés de licenciement au cas où ils suivraient le mouvement de protestation. Des pressions confirmées par le représentant du bureau du Snapap à Oran qui nous déclarera à ce sujet que “nous avons des témoignages sur les pressions exercées à l'encontre des communaux, déjà lors du précédent mouvement de grève, cela avait été le cas… Ce qui nous satisfait, c'est que certains communaux qui ne sont pas affiliés à notre syndicat ont tout de même décidé de ce mettre en grève… cela prouve la justesse de nos revendications !...” La précarité du statut des communaux et des salaires des plus décourageants font que cette catégorie de travailleurs reste le plus souvent mal aimée et en quête de dignité.