“L'état ne peut pas, à lui seul, prendre en charge la réhabilitation du vieux bâti, un patrimoine qui appartient pour sa grande majorité à des privés”, a affirmé le ministre de l'Habitat, M. Noureddine Moussa lors dune conférence de presse tenue hier à Boumerdès en marge de la rencontre régionale centre sur la révision des règles parasismiques. “On peut faire un bon travail si les privés participent efficacement à cette entreprise”, a ajouté le ministre précisant que la rénovation du vieux bâti recensé essentiellement dans les grands ensembles urbains exige beaucoup de professionnalisme. “C'est au niveau des grands centres urbains que le phénomène existe, notamment à Alger, Constantine, Oran et Annaba, mais aussi à Skikda, Blida et Sidi Bel- Abbès”, a déclaré M. Moussa. “Nous avons commencé par les quatre premières wilayas, où nous avons engagé des études-diagnostics de sorte que chaque bâtiment doit avoir son livret de santé en ce sens que le traitement n'est pas le même”, ajoutant que plus de 17 000 constructions sur 85 000 logements ont été recensées au niveau de la capitale. La même opération a été menée respectivement à Oran et Annaba, selon le ministre. “À Oran, le travail a d'ores et déjà commencé, puisque nous avons inscrit, à l'occasion de la visite du président de la République en 2008, une opération de 200 immeubles situés dans le centre urbain d'Oran, pour un montant de 2 milliards de dinars.” Le ministre a également affirmé que son ministère est en train de préparer un avant-projet de document technique réglementaire DTR-RPA 2010 aussi satisfaisant que possible avant son examen dans le cadre du circuit traditionnel institutionnalisé depuis 1986. “Les leçons du séisme de Boumerdès doivent être mises à profit pour l'élaboration de cet avant- projet”, a indiqué le ministre en soulignant que plus de 26 Plans d'études d'urbanisme concernant 14 wilayas ont été élaborés dans le cadre du programme 2005-2009.