Le bilan de l'exercice écoulé de la direction de distribution de Médéa, relevant de la Société de distribution de l'électricité et du gaz du Centre, fait ressortir un manque à gagner du fait des pertes d'électricité de plus de 64 milliards de centimes. Selon la présentation faite par Kamel Kacimi, directeur de distribution, ce montant représente l'équivalent de 4 mois de chiffre d'affaires ou 31 mois de salaire de la direction de distribution, et équivaut à une consommation gratuite de près 25% de l'ensemble de la clientèle ordinaire. Outre que cela obère énormément le budget de l'entité, il se conjugue à d'autres phénomènes qui ont des retombées négatives sur ses équilibres financiers et sur l'efficience de sa gestion. En plus du piratage du courant électrique qui atteint 12,5% de la quantité d'énergie commercialisée par l'entreprise, s'ajoutent les problèmes liés au vol de conducteurs et aux agressions des réseaux. En effet, 90 cas de fraude et 21 cas de vol de câbles ont fait l'objet de plaintes qui ont conduit leurs auteurs à des condamnations à des peines d'emprisonnement et au paiement d'amendes. Parmi ces phénomènes qui portent atteinte à l'intégrité du réseau, il est également recensé des agressions d'une autre nature : la construction sur et sous le réseau qui sont le fait de particuliers et d'organismes publics, dont le nombre a atteint 628 cas. En dépit des préjudices subis, l'effort consenti en matière de maillage du territoire de la wilaya a permis d'arriver à un taux de couverture en énergie électrique supérieur à la moyenne nationale. En parallèle, des actions d'accompagnement en vue de l'amélioration de l'offre de prestations de service ont été engagées à travers des mesures tendant à renforcer les effectifs, en investissant dans l'efficacité de la ressource humaine à tous les niveaux de la hiérarchie et en consacrant jusqu'à 12,76% de la masse salariale au volet relatif à la formation. L'élargissement du réseau de gaz a permis de relever le niveau de couverture, dont le taux de pénétration avoisine celui du taux national en l'espace de 5 années, passant de 21% en 2005 à 45% en 2010, résultats enregistrés grâce à l'important volume des investissements de l'Etat à travers les différents programmes publics. Mais ces performances en matière d'investissement n'ont pas touché tout le territoire de la wilaya puisque toute sa partie est demeure toujours privée du confort de l'énergie gazière et risque de le rester encore pendant longtemps.