Se disant soucieux d'épuiser toutes les voies de recours susceptibles de satisfaire sa plateforme de revendications le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal a pu rencontrer, hier, dans la matinée, le wali d'Annaba pour l'informer, notamment des réticences de l'inspection du travail d'El-Hadjar à intervenir dans le conflit qui oppose les représentants des travailleurs à la direction du complexe sidérurgique. Lors de cette entrevue, qui a eu lieu en présence du directeur du travail, les syndicalistes ont informé le chef de l'exécutif de toutes les démarches qu'ils ont effectuées sans succès auprès de la direction pour faire appliquer par celle-ci la convention de branche et les résolutions adoptées conjointement par le holding Transolb et la FNTMEE ainsi que de la situation explosive, qui en a découlé. Selon le secrétaire général du syndicat, le wali de Annaba aurait donné toutes les assurances pour que la législation régissant les conflits sociaux précisément la procédure de médiation et de conciliation soit appliquée à la lettre. Ceci en proposant sa médiation personnelle entre les deux parties dans le cadre d'une réunion de dialogue qui pourrait être organisée au niveau de la wilaya, a rapporté Smaïn Kouadria. Par ailleurs les membres du conseil syndical, réunis en conclave plus tard dans la journée ont fait part de leur intention de convoquer dans les prochains jours une assemblée générale des travailleurs afin de statuer sur l'attitude à adopter en cas d'échec de l'ultime rencontre avec les dirigeants de l'entreprise, qui a été programmée ce jeudi à 15h. Un dernier tour de table dont les syndicalistes n'attendent pas beaucoup, semble-t-il. " Nous continuons à privilégier le dialogue et la concertation malgré l'obstination de la direction à faire fi des accords de la tripartite, s'agissant de la convention de branche et des dispositions de l'accord conclu par le holding avec la fédération" a déclaré Kouadria. Dépité par l'intransigeance de la direction lors des négociations, ce dernier réitérera sa menace de recourir à la grève générale et illimitée pour faire aboutir les revendications salariales de ses camarades, même si cette mesure ne le réjouit pas, avouera Kouadria. "Nos revendications visent à intégrer les travailleurs de notre société dans un mouvement social national dans lequel tous les secteurs ont bénéficié des augmentations salariales et d'autres avantages sociaux. Si nous tenons compte des résultats de gestion de notre société, nous sommes prioritaires à réclamer des mesures de motivations en faveur du capital humain", conclura-t-il. A. Allia