Le travail de mémoire sur la colonisation française de l'Algérie (1830-1962) “relève de la compétence des historiens”, a déclaré, hier, le ministère français des Affaires étrangères en réaction aux propos du président Abdelaziz Bouteflika. Jeudi dernier, le président Bouteflika avait dit, dans un discours à Sétif, que les Français “n'ont pas d'autre choix que de reconnaître qu'ils ont torturé, tué, exterminé de 1830 à 1962”. “Nous considérons que le travail qui est relatif aux questions de mémoire relève de la compétence des historiens et des chercheurs qui doivent travailler ensemble sur ces questions en toute indépendance”, a déclaré à la presse le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi. M. Mattéi a précisé qu'il n'avait pas “à commenter les propos du président Bouteflika” et que “ces questions seront sans doute abordées d'une façon ou d'une autre”. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a réaffirmé que “les discussions se poursuivent pour la signature d'un traité d'amitié avec l'Algérie dans les délais envisagés, c'est-à-dire d'ici la fin de l'année”.