C'est fait, le Mondial africain 2010 a bien débuté, et à 24h du premier match des Verts, la rue d'Oran ne dégage pas encore cette frénésie et cet engouement populaires qui avaient accompagné la phase finale de la qualification. Pourtant, dans la sphère économique, l'on semble avoir appréhendé d'une manière toute pragmatique cet événement. En effet, les perspectives d'absentéisme étant irréversibles, des sociétés ont convenu avec leurs employés de travailler samedi pour pouvoir s'absenter dimanche. D'autres entreprises ont prévu d'installer des écrans au sein des locaux pour permettre de suivre les matches des Verts sur le lieu de travail. Dans l'administration en général, rien n'a été prévu et les fonctionnaires oranais râlent de devoir travailler et de ne pouvoir bénéficier d'aucun aménagement horaire à la hauteur de l'évènement. “À 12h, je sortirai déjeuner et je ne retournerai pas au bureau”, lâche avec force Ahmed, employé dans une administration locale. Certaines sociétés de services comme la SEOR, la SDO (distribution de l'électricité) ont prévu des brigades spéciales, mais la continuité du service reste inchangeable. Par ailleurs, il y a cette catégorie d'employés qui ont choisi de prendre un congé pendant toute la durée du Mondial. Les manifestations publiques comme les salons professionnels seront dotés d'écrans géants, y compris les centres culturels comme celui de Cervantès qui permettra à ses adhérents de suivre les matches de l'Algérie et de la Roja également sur écran géant. C'est toute une ville, toute une activité économique qui va se décliner au rythme des matches, et les rumeurs disent que sur les côtes oranaises, les départs de harragas risquent de battre tous les records.