Résumé : Tout en prenant son petit-déjeuner, le couple discutait de choses et d'autres. Samy est heureux à l'idée de devenir père dans les prochains mois et Manel se sentait moins fatiguée que la veille. Sa mère les rejoint et lance des propos peu flatteurs à son gendre… 27eme partie La vieille regardait toujours Samy qui sirotait son café noir. Ce dernier relève la tête et rencontre son regard narquois. - Heu… Je pense que ta mère préférera un café au lait… N'est-ce pas ? lance-t-il pour détendre l'atmosphère. Manel sourit. - On dirait que tu connais mieux que moi les goûts de ma mère ! Elle verse un café au lait à la vieille dame et lui tendit une tartine beurrée. - Je crois que tu devrais penser à aller t'habiller Samy, lance-t-elle ensuite à l'adresse de son mari, la journée s'annonce radieuse et la circulation ne tardera pas à devenir intense sur l'autoroute. - Tu as raison. Hier, j'ai eu un mal fou pour arriver à l'université. Et comme j'étais déjà en retard, je ne te demande pas de deviner la suite. Il se lève et se dirige vers sa chambre, et Manel se tourne vers sa mère qui prenait tranquillement son petit-déjeuner. - Alors maman, je crois avoir compris que tu avais eu une conversation avec Samy hier soir. La vieille femme hoche la tête avant de répondre : - Oui. Je crois que je suis en droit de savoir ce qui s'était passé entre vous. - Tu exagères maman. Il ne s'était rien passé, et… La vieille femme l'interrompt par un geste de sa main. - Tu ne peux pas mentir à ta propre mère Manel. Je sais lire sur ton visage comme dans un livre. Hier matin, à mon arrivée, tu étais si agitée et si pâle que j'ai pensé au pire. Et ne me raconte pas encore que c'est dû à ta grossesse. - Mais si maman, puisque le médecin l'a confirmé. - Non. Même si le médecin a confirmé que ton état de faiblesse est dû à ta grossesse, j'ai deviné que le reste était lié à une mésentente avec ton mari. Et ne me contrarie pas car je sais reconnaître le bon grain de l'ivraie. Manel se tut un moment et regarde sa mère, avant de pousser un long soupir. - Qu'as-tu bien pu raconter à Samy ? - Eh bien, je n'y suis pas allée par quatre chemins pour lui dire ce que je pensais. Lui, au moins, avait reconnu qu'il y avait eu une petite scène entre vous. Enfin, c'est ce qu'il prétend. Et puis, arriver au stade de passer la nuit sur le canapé du salon, alors que sa femme est souffrante… Manel l'interrompt. - Oh maman, c'est que Samy ne voulait pas me déranger. Il a regardé la télé un moment, et puis, comme il était épuisé, il s'était endormi sur place. - Et il a fumé comme une cheminée une bonne partie de la nuit. Oh Manel ma fille. Certes, ta mère est vieille, mais je suis loin d'être idiote au point de ne pas comprendre certaines choses. Ne cherche pas à cacher le soleil avec un tamis ma fille. Elle pousse un soupir. - Enfin, je vois que vous êtes tous les deux en meilleurs termes ce matin. Je n'ai qu'à louer Dieu pour ça… à suivre Y. H.