Après l'affaire des 700 millions de centimes de billets contrefaits, en février 2009, dont l'introduction dans les caisses de la Cnep et de la BCA n'a jamais été élucidée, et qui a suscité alerte et panique au sein des banques et organismes financiers, eu égard à la perfection de la contrefaçon, voilà une seconde affaire qui porte sur une somme particulièrement importante de fausse monnaie. Ce sont les éléments de la brigade économique et financière de la sûreté de wilaya de Mostaganem qui ont été saisis à l'issue de la déposition de la direction de la Cnep, faisant état de la découverte de 10 millions de centimes, en coupures contrefaites de 1 000 dinars, déposés la semaine écoulée par une cliente de l'établissement. Interpellée, la cliente révèle que les billets en question provenaient de la vente de bijoux à un orfèvre, demeurant à Aïn Nouissy et possédant deux commerces, l'un à Hassi Mamèche et l'autre à Mostaganem-ville. La poursuite des investigations a révélé que 3 bijoutiers lui avaient également vendu de l'or cassé pour un montant de 20 millions de centimes, réglés en faux billets de 1 000 dinars, objet du second pécule récupéré par les policiers. Lors de son audition, le bijoutier, 34 ans, a déclaré avoir vendu, avec l'un de ses associés, un lot de bijoux cassés à un artisan orfèvre établi à Batna pour la somme de 440 millions de centimes ayant servi à régler les transactions. À Batna, deux artisans bijoutiers seront arrêtés à leur tour. L'un d'eux a avoué que c'est son gendre, un émigré en France, qui lui avait remis 540 millions de centimes en faux billets de 1 000 dinars. La fausse monnaie lui ayant servi à payer l'achat de son acolyte. Déférés mardi passé au parquet, 4 éléments du réseau de contrefacteurs ont été placés sous mandat de dépôt. L'émigré impliqué est recherché par le biais d'Interpol.