Résumé : Samy emmène son fils au parc d'attractions où ce dernier s'amusa comme un fou. Alors qu'il le redéposait à la maison, Merouane lui demande s'il allait le revoir plus souvent. Samy est confus… 33eme partie Il serre son fils dans ses bras et l'embrasse longuement avant de lui ouvrir la portière. - Voilà Merouane, tu es bien arrivé chez toi. - Tu ne veux pas rentrer pour un petit moment ? Samy lève les yeux vers les fenêtres du premier étage et remarque que Wahiba avait soulevé le rideau et les regardait. - Non, pas pour ce soir. Une autre fois peut-être. Allez Merouane, ne fait pas trop languir ta mère. Le petit se dirige vers le portail, puis fait un petit signe de sa main à son père avant de disparaître à l'intérieur de la maison. Samy allume une cigarette avant de démarrer. La nuit commençait à étaler ses ailes, et comme il savait que personne ne l'attendait à la maison, le jeune homme ne s'empressa point de rentrer. Il contourne la ville et fait quelques achats, puis se décide à rentrer. La maison était bien rangée. Manel a dû faire le ménage. Il retrouve toutes ses affaires lavées, repassées et rangées dans l'armoire, ainsi que des plats cuisinés et congelées. Sa petite femme avait pensé à tout, aussi fatiguée qu'elle était. Il repense à leur scène de l'avant-veille et sentit le regret le gagner encore une fois. Il n'avait pas le droit de la mêler à ce qui lui arrivait, comme il n'avait pas le droit de refuser de reconnaître ce fils que la providence lui envoyait au moment où il s'y attendait le moins. Mais (il se frotte le menton), que lui réserve l'avenir ? Pourra-t-il taire encore longtemps ce secret qui le ronge ? Où bien, finira-t-il par cracher le morceau et tout reconnaître au risque de choquer sa femme et de provoquer un autre incident ? Il connaissait trop Manel et sa sensibilité pour ignorer sa réaction. Wahiba n'en aurait cure de toutes ces considérations. Ça, il l'avait bien compris. Cette diablesse n'avait pensé qu'à elle-même et saura toujours tirer son épingle du jeu sans trop de mal. Tout de même, au milieu de ce tableau de contradictions, il sentit une grande fierté. La fierté d'avoir un fils. Un héritier qui portera son nom et prolongera son existence. Il redescendit sur terre pour repenser à Manel qui porte un autre enfant. Ce dernier, loin d'être conçu dans l'ignorance, est le fruit d'un amour partagé. Cet enfant tant souhaité et tant attendu va les combler. Pris dans ses méditations, il n'entendit pas tout de suite la sonnerie de son portable. Il se reprend et tente de lire sur l'écran le nom de celui qui voulait le contacter. C'était Wahiba ! “Non ! s'écrie-t-il, hors de lui. Non ! Elle n'osera pas quand même l'appeler à des heures tardives chez lui !” à suivre Y. H.