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“Le changement ne viendra ni de l'intérieur du système ni des élections”
Ahmed Benbitour décortique la situation politique du pays
Publié dans Liberté le 04 - 09 - 2010

Comment alors réaliser ce changement ? En réponse à cette question, Benbitour donne trois “formes” de possibilité.
La soirée “Mille et une news” de jeudi soir, qui s'est déroulée, comme à l'accoutumée, à la librairie Socrate News, a été transformée par Ahmed Benbitour, en une véritable tribune politique. Pendant plus de deux heures, l'ex-Chef du gouvernement (décembre 1999 – août 2000) s'est longuement étalé sur son analyse de la situation du pays et les “solutions” qu'il préconise. Son “cheval de Troie” a été donc la conférence organisée par Algérie News et à laquelle était également invité le professeur Ahmed Cheniki. à partir de l'intitulé de la soirée “la crise et l'élite”, Ahmed Benbitour s'est rapidement penché sur l'urgence d'un changement pour l'Algérie. Selon lui, l'une des évidences criantes est que “le changement ne viendra ni de l'intérieur du système ni des élections”. Les partis politiques, “qu'ils soient dans l'opposition ou non”, sont inclus par l'ex-Chef du gouvernement dans la sphère “intérieure” du système. Il précisera aussi que dans le pouvoir “il peut y avoir des individus” qui veulent ce changement, “mais pas de groupes”.
Comment alors réaliser ce changement pour lequel, vraisemblablement, tous ceux présents à la librairie, étaient d'accord ? À cette question, Benbitour donne trois “formes” de possibilité : une très longue pression de la société, une capacité d'alliance stratégique entre les forces de changement et, enfin, ce qu'il appelle “l'élément déclencheur”. à la première, il donnera l'exemple de Suharto (président indonésien de 1967 à 1998, et mort en 2008), obligé de démissionner grâce à des manifestations d'étudiants “suite à l'augmentation du prix de l'essence”.
Pour l'élément déclencheur, son exemple a été la révolution des Œillets de 1974 au Portugal, “provoquée par la situation des colonies”. Toutefois, Benbitour a tenu à préciser que toutes ces formes de changement doivent se faire “sans un soutien extérieur”. Une précision sur laquelle a rebondi le professeur Ahmed Cheniki en donnant un avis contraire. “Si on prenait l'exemple de l'Indonésie, dont l'importance est très grande, sans le soutien extérieur, il n'y aurait pas eu de changement”. Concernant le rôle des intellectuels, l'ex-Chef du gouvernement leur lance carrément un appel “pour ne pas rater un moment historique”. Ahmed Benbitour fera le parallèle avec les préparatifs de la Révolution du 1er Novembre. La création, en mars 1954, du CRUA (Conseil révolutionnaire pour l'unité et l'action) par neuf membres de l'OS (Organisation secrète), avait été, selon le conférencier, le début de la marginalisation de l'élite. Sur ce point encore, l'autre Ahmed de la soirée, le professeur Cheniki, n'était pas sur la même longueur d'onde. Il évoquera l'importance, au cours de la Révolution, de Mohamed Harbi ou encore de Rabah Bouaziz “qui avaient au moins l'illusion du pouvoir”. Ne voulant visiblement pas noircir le tableau, le professeur (à l'université d'Annaba) s'est montré catégorique. “C'est injuste de négliger ce rôle parce qu'il y a eu un travail de résistance” de l'élite, “qui ne peut pas être nié”. Malheureusement, Ahmed Cheniki n'a pas eu l'occasion de s'attarder sur l'un de ses sujets de prédilection, la démission, depuis plusieurs années, des universitaires en Algérie. Pour le changement “concret” et “pacifique”, Ahmed Benbitour avance les deux formes qu'il utilise actuellement, l'Internet (ses propositions peuvent être consultées sur son site www.cicc-dz.net et ses contributions journalistiques. “On n'a pas besoin des gens physiquement”, dira-t-il, affirmant que la Toile “n'est virtuelle qu'en tant qu'instrument”.
Lorsque l'aspect économique a été abordé, l'ex-ministre des Finances s'est montré beaucoup plus à l'aise. Il insista sur l'importance de “faire la différence entre construire et développer” ! Il lancera une formule que beaucoup ont retenu : “le pays est en train de transformer une richesse non renouvelable en une réserve volatile, qui est le dollar”. Avec l'état actuel des investissements, Ahmed Benbitour prévient même que le résultat ne pourrait être qu'une déflagration.


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