Décidément, rien ne va plus dans les camps de toile de la ville de Bordj Ménaïel. Pour la deuxième journée, des centaines de sinistrés des sites DGSN et OMS ont procédé au blocage de la RN12 reliant l'Algérois à la Kabylie. Outrés pas la non-prise en charge de leurs doléances par les autorités concernées et vivant dans des conditions déplorables sous des tentes, notamment après les fortes pluies qui se sont abattues durant une dizaine de minutes dans l'après-midi de vendredi et qui ont inondé plusieurs camps, les sinistrés ont laissé exploser leur colère en fermant, dès vendredi soir, cette importante voie de communication au moyen de troncs d'arbres, de pierres et de pneus brûlés. Les contestataires, tout en réclamant un relogement décent dans des chalets qui sont en voie d'installation dans la commune, exigent que “soient relancés les travaux de la pose de ces mobiles homes” qui accusent un retard flagrant devant l'indifférence des pouvoirs publics qui se contentent de leur donner des “promesses sans lendemains”. “Ce n'est pas en limogeant un chef de daïra, qui jouit d'une grande estime auprès de la population, qu'on répond à nos revendications”, devait d'ailleurs nous déclarer, hier, un manifestant. M. B.