Chaque année, en Algérie des milliers d'enfants handicapés en âge de scolarisation se heurtent à la difficulté de “décrocher” le ticket d'entrée à l'école. Cette situation qui perdure fait réagir les membres des associations qui sont montés au créneau. À cet effet, la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) a organisé, hier, un point de presse au Forum d'El Moudjahid, pour tenter de mettre la lumière sur les obstacles que rencontrent ces enfants. Pour la présidente de l'association, Atika El-Mamri, il y a un réel manque dans les centres d'orientation pour les parents des enfants handicapés. Elle a également insisté sur le fait que la question de la scolarisation de cette frange de la population est le souci de tous et que les différents ministères doivent travailler en synergie pour améliorer le quotidien de ces enfants. Pour Mme El-Mamri, bien qu'en Algérie il existe 240 centres spécialisés pour enfants handicapés, en revanche il existe toujours des lacunes qu'il faudra combler afin de permettre à cette frange de la population de se sentir au même niveau de considération. Pis, la conférencière a qualifié ces centres de “ghettos” accusant ses responsables de délaisser les missions qui leur sont attribuées. Car d'après elle, “l'enfant entre à l'âge de 6 ans et sort à 18 ans sans pour autant avoir les capacités d'une insertion sociale”.