C'est dans une démarche de continuité culturelle que la wilaya de Aïn Témouchent a réussi son pari qui est à mettre à son actif, celui d'avoir reçu six caravanes culturelles et organisé près d'une cinquantaine de soirées artistiques depuis le début de l'été. Un calendrier très chargé pour M. Abdelali, commissaire du Festival culturel des arts populaires et directeur de la maison de la culture d'Aïn Témouchent mais qui constitue une réelle performance par ceux qui ont eu à s'y frotter. Mais les manifestations ne se sont pas arrêtées en si bon chemin puisqu'après ces semaines culturelles, la Maison de la culture a pris le relais durant tout le mois de Ramadhan en y organisant des soirées artistiques à travers plusieurs communes à la faveur d'un riche programme concocté pour la circonstance. Il y a eu en tout pas moins d'une vingtaine de spectacles en 20 jours où le public a assisté à dix soirées musicales, sept représentations théâtrales et trois rencontres littéraires. Pour ce faire et pour ne pas rater ces rendez-vous, la direction de la Maison de la culture a mis le paquet en y consacrant tous ses moyens humains et matériels. Il est utile de rappeler que ces mêmes moyens ont permis la réussite du programme d'échanges culturels inter-wilayas. Ainsi, ce ne sont pas uniquement les localités les mieux dotés en infrastructures qui ont été privilégiées mais bien d'autres dans la mesure où les six caravanes se sont produites en plein air et ont donc profité à un large public avide de spectacles. Donc, les organisateurs n'avaient nullement besoin d'espaces conventionnels pour parvenir à atteindre ce public. Cependant, il faut reconnaître que certaines délégations artistiques hôtes n'ont pas joué le jeu en n'incluant pas dans leur caravane le potentiel culturel et artistique qui marque la richesse et la singularité de leurs régions respectives. Certaines wilayas du Sud ont même ramené dans leurs bagages du raï. D'où la question de savoir quel sens donner à ce genre de spectacles si l'on ne tient pas compte de l'objectif même de ces manifestations qui consiste à promouvoir les arts populaires et de les faire connaître à travers les régions. Une donne qu'il faudra rectifier à l'avenir, d'où le gage du ministère de la culture qui devra songer à se lancer dans un large réflexion à travers l'organisation de colloques et de rencontres sur la promotion des arts populaires en Algérie.