Plus de 600 travailleurs d'Infrafer, et à leur tête les responsables de l'union locale UGTA de Rouiba, ont marché hier au centre-ville de Rouiba pour exiger le versement de leurs cinq mois de salaires, tout comme ils ont dénoncé la marginalisation de leur entreprise. Arborant plusieurs banderoles, les protestataires venus des quatre coins du pays ont marqué une halte devant le siège de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) pour crier leur colère. Ces derniers reprochent à l'agence de continuer à ignorer leurs revendications notamment la régularisation de leurs créances qui s'élèvent à plus de 350 milliards de centimes. Les travailleurs accusent également certains responsables de préméditer la mort de leur entreprise. “On veut étouffer Infrafer pour favoriser les entreprises privées”, lance un manifestant. Les marcheurs se sont dirigés ensuite au siège de leur entreprise pour tenir une assemblée générale. “La prochaine étape, ce sera la paralysie de toute la zone industrielle de Rouiba”, affirme le secrétaire général de l'union locale UGTA de Rouiba qui a assuré aux manifestants le soutien indéfectible des 20 000 travailleurs de la zone industrielle. M. Messaoudi a précisé qu'un délai sera accordé aux responsables concernés pour sortir Infrafer de cette situation. “À défaut d'une solution au devenir des 1 400 travailleurs et leur entreprise, nous serons contraints encore une fois d'envahir la rue pour éviter à 14 000 familles algériennes de sombrer dans la détresse par la faute de certains qui ont juré de casser le secteur public”, a ajouté le SG de l'union locale de Rouiba.