L'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (Anart) dont l'intérim est assuré actuellement par le directeur de la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers (Cnam) se verra bientôt apostrophée par un nouveau responsable en la personne de Mme Fouzia Berchiche, actuellement directrice de la Chambre de l'artisanat et des métiers d'Alger. “Elle a fait ses preuves, c'est une candidate qui a du mérite”, dira le ministre à son propos, appuyant ainsi une candidature qui a toutes les chances d'aboutir. Confirmant l'information en marge de sa visite, la semaine dernière, dans la wilaya de M'sila, Smaïl Mimoune, ministre en charge du secteur du Tourisme et de l'Artisanat, parle ainsi du réajustement inéluctable pour que cette agence puisse enfin jouer le rôle qui lui a été dévolu. Organisme de promotion par excellence, l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (Anart), créée par décret exécutif n°92-12 du 9 juin 1992, modifié et complété par le décret exécutif n°04-313 du 22 septembre 2004 est un établissement public à caractère industriel et commercial. Elle a pour mission, entre autres, d'apporter conseils et assistance aux artisans, coopératives et entreprises artisanales dans le domaine des approvisionnements, de la production et des techniques artisanales, la participation à l'écoulement de la production artisanale et à sa promotion tant au niveau national qu'international ainsi que l'écoute des artisans et la contribution dans l'élaboration d'une stratégie de commercialisation des produits. Son siège est sis à Sidi-Fredj et sert par la même occasion d'aires d'exposition. Mais les responsables du secteur réservent à cette belle structure une toute autre mission à savoir servir de village de l'artisanat et le siège de l'Anart, en tant qu'administration, sera transféré ailleurs. Après avoir acquis une dimension économique, le secteur de l'artisanat a tout à gagner de se voir ainsi rattaché à nouveau au secteur du tourisme. Un aboutissement logique même si le changement des PME-PMI passe par une période de flottement comme affirmé par certains partenaires de ce secteur, notamment parmi les organismes étrangers. “Ce changement n'influe en rien sur les programmes en cours”, nous a assuré un responsable du secteur soutenant ainsi qu'il est question de continuité à plus forte raison que bon nombre d'initiatives ont donné leurs fruits. Allusion, sans nul doute, qui concernerait tout le travail fait en matière de déploiement (48 Chambres de l'artisanat), certification du produit et surtout la formation. à ce chapitre, les professionnels de la céramique sont donnés en exemple pour illustrer la pertinence de la formation. Leur nombre est passé de 17 à 400 ces dernières années avec une formation de qualité à la clé acquise auprès de l'université de Madrid. Il existe aussi un partenariat avec l'Union européenne pour la mise en place d'une stratégie globale. L'on relève également d'autres actions menées avec les Brésiliens ou encore les Allemands pour l'accompagnement dans l'exportation du tapis algérien labélisé goodwave.