Des historiens et des écrivains, venus de France, de Tunisie et d'Algérie, ont animé des conférences durant ces deux journées dédiées à l'héroïsme, à la bravoure et au sacrifice des femmes algériennes pendant la guerre de libération. L'université du 20-Août-1955 de Skikda a organisé, les 25 et 26 octobre, la 5e édition du Colloque international sur la Révolution algérienne sous le thème “Le rôle de la femme algérienne durant la Révolution 1954-1962”, au niveau de la salle de conférences de la bibliothèque centrale. Des historiens et des écrivains, venus de France, de Tunisie et d'Algérie, ont animé des conférences durant ces deux journées dédiées à l'héroïsme, la bravoure et au sacrifice des femmes algériennes durant la guerre de Libération. Lors d'une conférence de presse, animée ce dimanche par le staff organisateur, le doyen de la faculté des sciences sociales, Boumediène Slimane, a présenté aux journalistes les quatre principaux axes de recherche de ce colloque. Ils sont orientés vers la situation de la société algérienne durant la guerre de Libération, les différentes attributions de la femme pendant la guerre de Libération, les témoignages et réalités de la lutte de la femme algérienne et, le dernier, sur les retentissements et échos engendrés par la femme militante à travers la presse locale et internationale. Le doyen de la faculté des sciences sociales a également expliqué les raisons du choix de ce thème par la rareté de l'écriture sur la participation de la femme dans la Révolution algérienne, en majorité des écrits journalistiques. “La participation active et la lutte consentie par la femme militante algérienne pour la cause nationale mérite des écrits”, dira un membre du staff. Le doyen, quant à lui, nous dira que “la femme algérienne a joué un rôle d'avant-garde à travers sa participation efficace dans la guerre de Libération aussi bien dans les campagnes que dans les villes dans l'accomplissement de son devoir patriotique”. Le staff fera également part de l'invitation de 12 personnalités nationales dont la moudjahida, symbole de la lutte de la femme arabe contre le colonialisme, Djamila Bouhired. Cette dernière ainsi que les moudjahidate Zohra Drif-Bitat et les sœurs de Boufarik Toumia et Fatma Laribi, apporteront leurs témoignages. Lors de la séance plénière, on notera l'intervention de la Française Borghino Béatrice sur le thème “Les combattantes de la guerre de Libération nationale au regard de l'approche de genre et d'autres conflits armés : permanence et bouleversements”, Abderrahim Sekfali, de l'université de Constantine, communiquera sous le thème “Les étudiantes algériennes de l'université d'Alger et leur contribution à la guerre de Libération nationale”. Le Tunisien Ahmed Djeddi communiquera sur “les Algériennes de Tunisie dans les années 1958/1959/ Elhadja Zmorna : entre mémoire, histoire et oubli”, Samia Chabani de France interviendra sur “Le soutien à l'Indépendance et aux luttes de femmes immigrées en France, quel héritage ?” Le documentaire Moudjahidate sera présenté par son auteur Alexandre Dols. D'autres interventions de professeurs en histoire des universités de Batna, El Oued, M'sila, Adrar, Guelma, Constantine, Annaba, Skikda, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen sont également prévues. La communication de l'historien Madjid Merdaci sera sous le thème “Figures du militantisme féminin à Constantine”, et Karima Ramdani de France interviendra sur l'histoire impossible d'anonymes “Expériences des femmes — indigènes — algériennes pendant la colonisation française 1830-1945”. La femme algérienne a marqué de son empreinte la guerre d'indépendance et ne cesse de briser pas mal de tabou depuis l'Indépendance et pour preuve, 63% des étudiants de l'université de Skikda sont des femmes.