Au lendemain de l'ultimatum donné par les deux syndicats représentant les hospitalo-universitaires des sciences médicales, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n'a pris aucun contact avec eux. “Jusqu'à ce jour, les représentants du ministère de la Santé n'ont pris aucune attache avec nous afin d'ouvrir le dialogue. Bien au contraire, ils ont même refusé de nous recevoir”, a déclaré hier, le Pr Nacer Djidjli, secrétaire général du Syndicat des professeurs, docents en sciences médicales (SNPDSM), lors d'une communication téléphonique. Il a expliqué qu'il avait lui-même appelé plusieurs fois les responsables du ministère de la Santé dans l'espoir de décrocher un rendez-vous, mais sans succès. Il a décidé, alors, de rédiger un courrier et de demander audience, toujours en vain. Il a estimé, également, que six mois étaient suffisants pour que le ministre démontre sa bonne volonté et ouvre un dialogue sincère avec les hospitalo-universitaires afin de régler leurs problèmes. à ce propos, les deux syndicats des hospitalo-universitaires, à savoir celui des professeurs, docents en sciences médicales (SNPDSM) et le Syndicat des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM) ont décidé, mardi dernier lors d'une assemblée générale, de se fondre dans une seule organisation et de sommer le département de Ould-Abbès d'engager le dialogue sur leurs conditions de travail. Ils lui ont donné un ultimatum d'un mois avant de convoquer une autre AG afin d'examiner la réaction de la tutelle et de décider des suites à donner à leur mouvement. Selon les représentants des syndicats, plusieurs questions sont en suspens : les conditions de travail, le problème des chefferies d'unité et le régime indemnitaire. Les hospitalo-universitaires veulent, en effet, signifier au ministre qu'ils ne peuvent plus continuer à travailler dans les conditions actuelles et encore moins à former une relève. Une situation qui a poussé les hospitalo-universitaires à mettre la pression sur le ministère de la Santé en lui envoyant un courrier résumant leurs revendications et leurs conditions de travail. “Nous exerçons dans des conditions lamentables. Tous les services manquent de matériels les plus élémentaires tels que les gants et des désinfectants. Certains services ont puisé dans leurs réserves. Nous ignorons comment fonctionnent nos hôpitaux”, s'indignent les représentants des syndicats, qui dressent le même constat par rapport à l'enseignement des sciences médicales. Autre question importante aux yeux des hospitalo-universitaires, la formation en sciences médicales. Ils estiment qu'il est urgent de forcer les pouvoirs publics à ouvrir ce dossier car, soulignent-ils, la situation est alarmante. Ils plaident pour l'organisation d'assises nationales afin de réformer la formation des sciences médicales. Un dossier que les deux syndicats placent parmi leurs revendications prioritaires.