RESUME : Aâmi Hacène leur fit une visite surprise. Ghania pleura longtemps. Il ne comprenait pas pourquoi elle était si triste. Pourquoi son fils avait manqué lever la main sur elle… 27eme partie Lyès ne se tourna pas vers son père, mais lorsqu'il répondit, il regardait Ghania. - Elle m'a brûlé, dit-il. Je ne devrais pas la frapper, mais la brûler ! Ainsi, elle sentira et saura l'étendue de ma douleur. - Tu ne trouves pas que tu exagères ! s'exclama aâmi Hacène. Au cas où il y aurait infection, elle t'apportera tout ce qu'il faut pour te soigner. N'oublie pas qu'elle étudie en médecine. - Oui, elle seule connaît le remède le plus rapide pour apaiser ma douleur. - Bois ton café maintenant. Il refroidit ! Lyès reprenait sa tasse lorsque Ghania les quitta afin de préparer le dîner. Mais elle ne resta pas seule longtemps puisque son oncle et Lyès la rejoignirent, amenant avec eux le plateau. Durant le dîner, Ghania tenta de paraître plus souriante et se força à manger. Elle ne voulait pas inquiéter son oncle qui posait parfois les yeux sur elle tout en discutant avec son fils. Ces derniers en étaient au dessert quand elle éprouva un haut le cœur. Sans un mot, elle quitta la table, déposa son assiette dans l'évier, car ils dînaient dans la cuisine. Aâmi Hacène avait refusé d'être considéré comme un invité. Il était de la maison, pourquoi se déranger, transporter tout à la salle à manger ? Ghania courut s'enfermer dans la salle de bains. Là, elle se vida dans le lavabo, pliée en deux. Faiblie, elle s'appuya au mur. Ce n'était pas la première fois qu'elle vomissait. Il faudrait qu'elle aille consulter un médecin. Dès qu'elle en eut la force, elle se rinça le visage et le cou. Elle ouvrait la porte pour sortir quand une pensée lui traversa l'esprit, lui donnant des frissons dans le dos. Pourquoi la malchance s'acharnait sur elle ? Que dira-t-elle à Lyès ? Elle savait qu'il ne la croirait pas, surtout maintenant qu'il ne la portait plus en son cœur. Mais elle devait le mettre au courant. Quelle que soit sa réaction. Ghania voyait avec anxiété les heures passées. Aâmi Hacène et Lyès discutaient toujours. Parfois, elle glissait un mot ou deux pour rassurer son oncle à qui rien n'échappait. Il avait vu Lyès se rendre dans l'autre pièce et en ressortir avec deux couvertures et un coussin. - Mon fils, dit-il, je ne pourrai jamais dormir sur ce canapé. Je prendrai le lit de la chambre libre (il se tut pour ajouter avec un haussement d'épaules), si cela ne te dérange pas. Lyès ébaucha un sourire en lui répondant : - Prends la chambre qui te plaît le plus. - Garde la tienne. Ghania ma fille, viens me montrer où ranger mes habits. Je suis fatigué. L'heure d'aller dormir dans une même pièce que Lyès était arrivée. Lorsqu'une demi-heure plus tard, ils se trouvaient dans la chambre, aâmi Hacène dormait déjà. Ghania était encore debout et attendait. Lyès comprit et dit : - Tu dors dans le même lit que moi. Tu n'as rien à craindre. Je ne te toucherai pas… À suivre A. K.