Une opération coup de poing contre les poches d'émigration clandestine a été montée la semaine dernière, entre minuit et 2 heures du matin à Loumad, à proximité du ksar de Mélika, point le plus culminant de Ghardaïa. Surpris dans leur sommeil par les dizaines de policiers qui ont encerclé la colline où sont juchées les habitations abandonnées, devenues un véritable ghetto africain, 32 Subsahariens ont été interpellés. Sur place, les policiers ont découvert 8 000 euros en faux billets, 12 épées, des arrache-clous, des produits entrant dans la falsification de papiers et de faux billets de banque ainsi qu'une quantité de 200 grammes de graines de semence de chanvre indien. Après examen de leur situation au siège de la sûreté de wilaya, 20 d'entre eux ont été libérés alors que les 12 autres ont été présentés au procureur près le tribunal de Ghardaïa, qui les a déférés devant le magistrat instructeur. Jugés, 5 d'entre eux ont été placés en détention préventive et écroués à la prison de Chaâbet-Ennichène de Ghardaïa, pour constitution d'association de malfaiteurs, port d'armes prohibées, détention de faux billets de banques étrangères, possession de stupéfiants et émigration clandestine. Les 7 autres ont écopé de six mois de prison avec sursis et seront reconduits à la frontière pour entrée et séjour illégal sur le territoire national. Le phénomène de l'émigration clandestine de Subsahariens tend à prendre des proportions alarmantes dans la région, charriant ainsi tous les maux de société auxquels la région dans un passé récent était étrangère. Un combat de tous les instants est impératif pour juguler le phénomène qui menace la quiétude et la sécurité des citoyens.