Les syndicalistes ont décidé de recourir à cette option extrême si leurs exigences ne sont pas satisfaites. Après 38 jours de grève, le Dr Yousfi a fait le point, hier, sur la situation et a dénoncé les manœuvres du ministère de la Santé et de l'administration pour casser le mouvement : “Contrairement à ce qui est colporté par certains, dont I'ENTV, lors de son émission de dimanche soir, la grève se poursuit et la mobilisation est de plus en plus importante. Dans tout le pays, les infrastructures hospitalières sont quasi paralysées, Alger, Oran, Sétif, Annaba, là où il y a eu des rassemblements, nous avons enregistré une très forte présence.” “Nous enregistrons plus de 80% d'adhésions alors que le ministère de la Santé annonce le chiffre de 25%, ce que je démens formellement. Tous cela est fait pour saper le moral des médecins”, a tenu a affirmer M. Yousfi, lors d'une conférence de presse. Commentant la déclaration du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), rendue publique dimanche dernier, l'orateur a accusé ces derniers “de faire dans la diffamation, d'esprit antisyndical, d'antidéontologique et d'aller à l'encontre des intérêts des médecins spécialistes”. Selon lui, le (SNPSP) ne représente pas les médecins spécialistes. “Leur seul but, a-t-il dit, est de casser la grève en devenant les alliés de l'administration” qui essaie par tous les moyens de manipulation et d'intimidations de venir à bout du mouvement. Après avoir rencontré tous les représentants de l'Etat, la présidence, le gouvernement, la tutelle, le président de l'Assemblée, la situation reste inchangée. Pour les praticiens, la balle est dans le camp du pouvoir : “Nos revendications sont connues de tous. Nous ne reviendrons pas sur nos positions. Si les autorités refusent de nous écouter, nous sommes prêts à sortir dans la rue avec nos familles.” Un sit-in est prévu, aujourd'hui, à Douéra et un autre, samedi prochain, à l'hôpital Mustapha-Bacha. M. O.