La fondation Mohammed-Dib (dont le siège est à Tlemcen, ville natale de l'écrivain) s'associe pleinement à l'hommage qu'entendent rendre à une grande figure du paysage culturel algérien, les organisateurs du Salon international du livre arabe en plaçant celui-ci sous le signe de l'écrivain récemment décédé, Mohammed Dib. Nous tenons à les féliciter d'une telle initiative. Car placer une rencontre d'une telle envergure sous l'égide d'une œuvre que caractérise aussi bien son humanisme profond que son souci permanent d'inscrire la quête identitaire dans un espace universel largement ouvert, permet d'espérer qu'enfin sont dépassés tous les faux débats qui ont séparé linguistiquement et idéologiquement nombre de nos intellectuels en les éloignant des véritables questions que suscite le monde actuel. Aussi, qu'un “écrivain” comme M. Tahar Ouettar ait pensé à se retirer du salon pour une quelconque incapacité à le marquer de sa présence, cela n'engage que lui. Mais que M. Ouettar associe sa “sortie théâtrale” à l'hommage rendu à celui que nous pouvons considérer comme le parrain de notre littérature, c'est pour le moins surprenant. Sans doute, M. Ouettar se trompe-t-il d'époque ! Il remet sur scène un débat dont il avait été l'auteur il y a quelques années et qui est à l'heure actuelle très largement dépassé. À moins que... de tels subterfuges sont à même de lui assurer une autre forme de médiatisation. C'est encore un autre débat... Mais, celui-ci encore plus inutile et plus épuisant. Ne suffirait-il pas de lui expliquer qu'un intellectuel, digne de ce nom, n'a de raison d'existence que par la diversité et l'ouverture aux autres... Combien de fois Dib ne l'a-t-il pas démontré dans ses œuvres... mais n'est pas Dib qui veut... La Fondation Mohammed-Dib, El-Machouar, Tlemcen