La publication des câbles diplomatiques par WikiLeaks n'a pas fini de susciter des remous au sein des chancelleries, notamment celles des états-Unis d'Amérique où le département d'état a décidé de rappeler tous les membres cités dans ces révélations. à l'ambassade américaine d'Alger, le sentiment général est partagé entre inquiétude et assurance. Hier, le général-major, David R. Hogg, commandant des Forces terrestres d'Africom, a été, on ne peu plus clair, en s'adressant aux journalistes. “Ne me parlez pas de WikiLeaks. J'ai reçu des ordres pour ne pas en parler.” Du côté des diplomates, le directeur de la communication de l'ambassade, John Brown, a bien voulu nous répondre à cette question. “C'est hautement irresponsable de divulguer des informations de ce genre. Cela comporte un risque sur la vie de plusieurs personnes, qu'elles soient américaines ou alliées.” Pour lui, ces câbles révélés par WikiLeaks constituent “le quotidien des diplomates à travers le monde, peu importe qu'il s'agit d'Américains ou d'un autre pays. C'est important d'avoir des conversations avec nos amis et nos partenaires et de rapporter cela à Washington. C'est ce qui fait notre travail”. Pour ce qui est du sort des diplomates américains basés à Alger et cités par WikiLeaks, notre interlocuteur dira qu'“il n'y a pas de plan, ici à Alger, de transférer qui que ce soit”.