Résumé : Après de longues souffrances, Fettouma met au monde un beau garçon. Elle est exténuée, mais heureuse de constater qu'enfin, elle était délivrée. Lla Kheïra, émue, verse des larmes. Cela fait longtemps qu'un bébé n'a pas crié dans sa maison… 33eme partie Lla Z'hor tente de la calmer et Fettouma prend son bébé dans ses bras. Du coup, elle oublie ses souffrances et sa fatigue et se met à contempler ce petit bout d'homme qu'elle venait de mettre au monde. - Comme il est beau ! lui dit lla Taos. C'est l'un des plus beaux bébés que je n'ai jamais vus. Et Dieu seul sait si j'en ai vus. Lla Kheïra s'essuie les yeux et revient vers sa belle-fille pour regarder encore son petit-fils. - C'est le portrait craché de son père. - Non ! Oh non ! Je ne le crois pas, lance lla Z'hor, il a déjà le front et les traits de Fettouma. - Non. Il ressemble à Mahmoud. Je ne peux pas me tromper. Lla taos intervient : - Vous allez sortir toutes les deux de cette pièce et laisser Fettouma se reposer. Elle en a grandement besoin. Les deux femmes se dévisagèrent puis, prenant chacune un air hautain, elles quittèrent la chambre l'une derrière l'autre. Le matin commençait à poindre. Lla Taos, en sortant, rencontre Mahmoud et son père, qui attendaient tranquillement la fin de la nuit assis sur une marche d'escalier. - Oh, vous êtes là tous les deux ? Vous avez un joli petit garçon, si cela peut vous faire plaisir, et la mère se porte comme un charme. Mahmoud bondit sur ses pieds, tandis que son père remerciait la brave dame. Fettouma dormait à poings fermés, le bébé emmailloté était déposé à côté d'elle. La chambre était plongée dans la pénombre et Mahmoud entre sur la pointe des pieds pour ne pas déranger sa femme et son fils. Il s'approche tout doucement du bébé et lui caresse la tête. Il sentit ses yeux se mouiller, et son cœur palpitait. L'émotion lui avait noué la gorge et il déglutit difficilement avant de se retourner pour se retrouver nez à nez avec sa mère : - N'est-il pas beau mon petit-fils ? Mahmoud acquiesce d'un signe de tête. Il n'arrivait pas encore à se mettre dans la peau d'un père. Lla Kheïra le tire par le bras : - Allez viens, sortons de cette chambre pour laisser Fettouma se reposer. Tu auras tout le temps, plus tard, de prendre ton fils dans tes bras. Le jeune homme jette un coup d'œil à sa femme qui, même dans son sommeil, avait cet air exténué qui renseignait amplement sur la mauvaise nuit qu'elle venait de passer. - Oh, elle va vite récupérer, lui chuchote sa mère. Dans un jour ou deux, elle aura meilleure mine. Elle est jeune et en bonne santé. à suivre Y. H.