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L'Afrique des Dictateurs
De Bokassa 1er à Mobutu
Publié dans Liberté le 18 - 09 - 2003

Il est difficile de trouver un pays en Afrique qui ne soit pas tombé entre les griffes d'un dictateur, lequel s'est chargé de confisquer tous les droits et de garnir ses comptes en banque à l'étranger, en pillant les richesses nationales avec la complicité de l'Occident.
Aucun peuple africain n'a échappé à la dictature, à l'exception de celui de l'Afrique du Sud, qui a vécu le pire sous l'apartheid. Bokassa, Sassou N'guessou, Siad Barré, Ahmadou Ahidjo, El-Kadhafi, Mobutu et beaucoup d'autres moins connus ont régné sans partage sur des populations affamées et privées du strict minimum, tout en accaparant tous les biens. Voici comment les plus célèbres d'entre eux sont arrivés au pouvoir et de quels subterfuges, en plus de la force, ils ont usé pour se maintenir. Profitant de l'anarchie régnant dans leurs pays et soutenus par l'ex-colonisateur, les premiers chefs d'Etat africains se sont peu à peu transformés en des maîtres absolus, ne permettant aucune contestation. Imposés ou élus, les présidents n'étaient plus disposés à quitter le pouvoir. Devant cet état de fait, apparut le phénomène des coups d'Etat dans le continent. Les nouveaux venus n'avaient, eux aussi, aucune intention de céder la place, d'où la succession de coups de force, notamment durant les décennies 1960 et 1970. Certains de ces chefs d'Etat ont réussi l'exploit de se maintenir à leur poste durant plusieurs dizaines d'années.
L'Afrique du Nord. Mouammar El-Kadhafi, toujours en place, est l'un des exemples les plus édifiants. Le “guide de la révolution”, comme il aime se faire appeler, dirige la Libye depuis le 1er septembre 1969. Il a tout cadenassé. Des élections sont, certes, organisées dans ce pays, mais le peuple n'a pas son mot à dire. Tout est ficelé de façon imperméable. El-Kadhafi ne laisse rien filtrer. Seule la mort ou un coup d'Etat libérera les Libyens de leurs calvaire. À l'est de la Libye, l'Egypte est également gérée de manière autocratique. Djamel Abdenasser, Anouar Es-Saddate et l'actuel président, Hosni Moubarak, ont gouverné le pays des pharaons par la force. Tous les opposants sont mis au pas. Toute velléité de contestation est étouffée dans l'œuf. La Tunisie de Bourguiba et de Ben Ali est loin de constituer un exemple de démocratie. Le premier président tunisien et son successeur ont tout verrouillé (voir notre dossier sur la Tunisie du 14 août dernier). L'Algérie n'a pas échappé à la règle. En effet, après les “folies” de Ben Bella et le règne dictatorial de Boumediène, Chadli Bendjedid a dirigé le pays grâce aux mandats que lui assurait le FLN. Il aura eu, tout de même, le mérite d'ouvrir le champ politique. Tous les partis politiques nés de cette ouverture n'ont pu s'opposer au diktat du président en poste. L'exemple de Bouteflika, qui gouverne l'Algérie à sa guise, n'accordant aucun crédit à la contestation populaire ou partisane, montre que les germes de la dictature sont toujours là. Quant au Maroc, son altesse royale ne permet à personne de contester son pouvoir “divin”. Hassan II s'était même attribué une descendance du prophète Mohammed (QSSL), pour mieux asseoir et consolider sa monarchie. Le peuple marocain n'a pas le droit à la parole, en dépit d'une constitutionnalisation de façade du royaume.
L'Afrique subsaharienne. Dans cette partie du continent, les dictatures ont poussé comme des champignons. Jean Bédel Bokassa, président puis empereur du Centrafrique, a défrayé la chronique par sa tyrannie impitoyable envers une population écrasée par la misère, et également par son anthropophagie. Bokassa a été accusé, sur la base des témoignages de son cuisinier personnel, de s'être livré au cannibalisme. Soutenu par Paris, principal bénéficiaire des richesses de son pays, il s'est livré à un gaspillage sans commune mesure, alors que la famine faisait des ravages parmi son peuple. Il a fallu un coup d'Etat pour le renverser. Le seul chef d'état africain pouvant rivaliser de cruauté et de pillage avec Bokassa, est Mobutu Sese Seko du Zaïre. Homme de mains des Belges, anciens colonisateurs, qu'il a aidé à se débarrasser du nationaliste Chef de gouvernement Patrice Lumumba, Mobutu est propulsé à la magistrature suprême. Son règne durera trente-deux ans, au cours desquels, il pillera au profit de la Belgique toutes les richesses, particulièrement les diamants. Il se retrouve alors à la tête d'une fortune colossale. Un mouvement rebelle mené par Laurent Désiré Kabila, le fait fuir à travers le Togo et le Maroc pour atteindre l'Europe où il meurt le 7 septembre 1997 d'un cancer. Mohammed Siad Barré fait lui aussi partie des dictateurs les plus sanguinaires de l'Afrique. 300 000 personnes ont été tuées durant les deux décennies qu'il a passées à la tête de la Somalie, qu'il a essayé de diriger par le fer et le sang. Les luttes de clans ont fini par avoir raison de lui et de ses hommes, mais la Somalie n'était plus qu'un semblant de pays déchiré par la guerre civile sur fond de famine. Idi Amin Dada, le président boxeur, qui aimait humilier les Blancs britanniques dans des combats d'exhibition organisés spécialement pour le divertir, a asservi les Ougandais. Non satisfait d'avoir massacré plusieurs milliers de ses concitoyens, il s'est même attaqué à la communauté asiatique qui s'adonnait au commerce en Ouganda, qu'il a chassée tout en prenant le soin de lui confisquer ses biens, redistribués aux officiers de son armée pour calmer leur gloutonnerie croissante. Marien N'gouabi et Daniel Sassou N'guessou ont, l'un après l'autre, réduit le Congo-Brazzaville à un pays ravagé par la misère et son peuple asservi par un régime gauchiste. Les Congolais ont rapidement vu leurs espoirs se transformer en désillusions, tellement ils s'appauvrissaient au fil des années de règne de ce pouvoir, qui sous un visage socialiste trompeur, a fait main basse sur toutes les richesses. Sous l'idéal socialiste, Ahmed Sékou Touré a lui aussi fait boire aux Guinéens le calice jusqu'à la lie. Seule la mort est venue à bout de ce tyran sanguinaire, remplacé par un autre tout aussi cruel, le général Lansana Conté. Idem au Niger où Hamani Diori à fait la pluie et le beau temps jusqu'à ce qu'un coup de force militaire ait raison de lui. Tous les pays africains ont vécu les affres de la dictature sous l'œil bienveillant de l'Occident, qui profitait au maximum des matières premières, dont regorge le continent. Les condamnations des actes des dictateurs étaient destinées à la consommation de l'opinion publique, alors qu'aide et soutien multiformes étaient adressés aux maîtres des lieux.
Dictatures modernes–guerres civiles. S'apercevant que suite aux développements que connaît la scène internationale depuis le début des années 1990, il n'était plus possible de régner par la force, plusieurs dictateurs africains ont procédé à des réaménagements institutionnels à même de crédibiliser leurs régimes.
De pouvoir à parti unique, ils basculent en majorité vers un pluralisme politique de façade avec des partis fantoches, dont le rôle est de donner un semblant de crédit aux élections municipales, législatives et présidentielles. Ainsi, les scrutins deviennent légion. Cependant, les tenants du pouvoir ont recours systématiquement à des découpages électoraux sur mesure et à la fraude. Tous les moyens sont bons pour se maintenir. Au Congo et au Kenya, on a opéré un recensement électoral tronqué pour museler l'opposition. En Côte-d'Ivoire et en Zambie, c'est l'élimination des nationaux d'origine étrangère des listes électorales, qui a été utilisée comme procédé pour s'imposer.
Au Niger, on a recouru aux mesures extrêmes : arrestations des opposants politiques et suppressions des libertés publiques, pour empêcher la chute du régime. Devant ces agissements illégaux, la contestation prend de l'ampleur et des mouvements rebelles voient le jour. L'exemple de l'Algérie, qui a versé dans une véritable guerre civile, après les élections législatives de décembre 1999, illustre parfaitement la situation. Néanmoins, dans certains pays, tel le Liberia, les mouvements rebelles se succèdent les uns aux autres, à l'image de Charles Taylor, parvenu au pouvoir en 1997 à la tête de la rébellion et qui a été chassé à son tour par des rebelles.
La Sierra Leone, le Burundi, le Rwanda ont eux aussi été secoués par des guerres larvées, qui ont abouti au départ du pouvoir en place, contrairement à l'Algérie. Toutes les institutions internationales n'ont pas réussi jusqu'à maintenant, en dépit de leur arsenal juridique, à instaurer des régimes réellement démocratiques en Afrique.
Il faut dire que les fléaux frappant ce continent, famine, maladies et analphabétisme entre autres, arrangent les affaires des apprentis-dictateurs assoiffés de pouvoir. À cela, il y a lieu d'ajouter la complaisance des anciennes puissances coloniales, qui n'est pas faite pour arranger la situation pour les peuples d'Afrique. Jusqu'à quand les Africains devront-ils continuer à supporter des despotes qui les spolient de leurs droits les plus élémentaires ?
Le gendarme du monde ne peut malheureusement pas s'occuper de tous les dictateurs, seuls ceux dont le pays possède des richesses susceptibles d'intéresser les Etats-Unis risquent d'affronter sa colère.
K. A.
Prise de pouvoir par la force
La loi des militaires
Le coup d'Etat qui a secoué dimanche la Guinée-Bissau vient confirmer qu'un civil ne peut diriger longtemps dans un pays africain.
Les militaires accaparent le pouvoir à la moindre occasion, sans se soucier de la légalité.
En effet, ce phénomène de prise du pouvoir par la force, apparu dès que les premiers pays africains ont accédé à l'indépendance au début des années 1960, se poursuit au XXIe siècle au mépris de la légalité internationale.
L'Afrique, le continent le plus touché avec l'Amérique latine, ne cesse d'enregistrer des coups d'Etat. Rares sont les pays africains à n'avoir pas vécu un renversement de pouvoir. Il y en a qui en ont connu plusieurs, comme le Nigeria, le Centrafrique, le Tchad ou le Zaïre. D'autres pays par contre ont connu des passations de pouvoir en douceur, à l'image du Cameroun entre Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, le Sénégal entre Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf ou en Tunisie entre Bourguiba et Benali. Pour en revenir aux coups d'Etat militaires, il faut dire que cela n'est point l'apanage des généraux et autres colonels. Des sergents et des sergents-chefs se sont permis le luxe de s'installer dans les palais présidentiels, à l'exemple de Samuel Kanyon Doe au Liberia. De manière générale, les soldats sont toujours à l'origine des prises de pouvoir par la force. L'Algérie a vécu cela le 19 juin 1965 lorsque le colonel Mohamed Boukharouba, alias Houari Boumediene, et son Conseil de la Révolution, ont mis au frais Ahmed Ben Bella. Il suffisait dans certains Etats que le président en poste néglige un peu l'armée pour que son règne, soit abrégé par la force. Les exemples sont légion. Si durant les dernières décennies, ce phénomène était monnaie courante en Afrique et les régimes n'éprouvaient aucune difficulté à s'imposer sur la scène internationale, il n'en est pas de même aujourd'hui. L'Organisation des Nations unies et les organisations continentales condamnent fermement les coups d'Etat et en isolent les auteurs. Ainsi, l'Union africaine, créée sur les cendres de l'Organisation de l'Unité africaine, condamne dans ses statuts toute prise de pouvoir par la force sur le continent et ne reconnaît pas les nouveaux dirigeants. À ce titre, Joachim Chissano, président du Mozambique et président en exercice de l'Union africaine, a condamné “sans équivoque” le coup d'Etat en Guinée-Bissau. Sans exiger le retour du président déchu, Kumba Yala, à son poste, le chef de l'Etat mozambicain a souhaité l'aboutissement à un compromis sauvegardant “les intérêts suprêmes du peuple bissau-guinée”. Une majorité de présidents africains ont emboîté le pas au président de l'Union africaine.
En dépit des obstacles juridiques introduits dans les organisations internationales, dont l'objectif est d'empêcher ces coups de force, l'Afrique n'arrête pas d'en vivre au détriment de ses peuples, premières victimes de ce phénomène dont les auteurs avancent le bien-être de leurs concitoyens comme premier argument pour justifier leur action. C'est n'y rien comprendre, car jusque-là les habitants d'un pays où a eu lieu un coup d'Etat, n'ont jamais bénéficié de retombées positives par la suite. Bien au contraire, leurs conditions de vie n'ont fait qu'empirer.
K. A.
Coups d'état
La main de la C.I.A.
En cinquante-six ans d'existence, créée en 1947, la Central Intelligence Agency a été impliquée dans une quarantaine de coups d'Etat à travers le monde. Les renversements de Mohammed Mossadegh en 1953 et de Salvador Allende en 1973 ont été les actions les plus célèbres de la C.I.A.
Faisant fi de toute légitimité, les Américains n'ont reculé devant rien pour mettre au pas les régimes, même démocratiquement élus. Si l'agence de renseignement US a surtout mis dans son collimateur les pays riches en matières premières, particulièrement le pétrole, tel l'Iran ou le Venezuela, elle n'a pas ménagé d'autres Etats en raison de leur emplacement stratégique, comme le Chili et le Cambodge. Pour protéger les intérêts des Etats-Unis, la C.I.A n'a pas hésité à instaurer ou à soutenir des dictatures brutales et sanguinaires, comme celles d'Augusto Pinochet au Chili ou de Lon Nol au Cambodge, ignorant les condamnations de la communauté internationale. Le continent africain n'a pas échappé aux visées américaines. Ainsi, le régime dictatorial de Mobutu Sese Seko a bénéficié d'une assistance US sans retenue, en contrepartie de l'exploitation des mines de diamants par les firmes de l'oncle Sam. Le pétrole angolais n'a pas laissé les Américains insensibles. Toute l'aide matérielle et militaire qu'ils ont ouvertement apportée à Jonas Savimbi, le leader de l'UNITA, mouvement rebelle depuis l'indépendance du pays en 1976, pour renverser le gouvernement communiste d'Agostino Neto et de son successeur Eduardo Dos Santos soutenu par Cuba, n'ont pas abouti. Savimbi était reçu en grande pompe à la Maison-Blanche en dépit du fait qu'il n'était reconnu par aucun Etat. Malgré les condamnations des institutions internationales du recours à la force pour accaparer le pouvoir, les Etats-Unis n'hésitent pas même actuellement à essayer de renverser par un coup d'Etat les régimes qui ne leur obéissent pas au doigt et à l'œil. La récente tentative de putsch contre le président vénézuélien Hugo Chavez, qui avait osé braver l'interdiction américaine aux pays de l'Amérique latine de se développer de façon indépendante et autonome, donne la meilleure preuve de la détermination de Washington à placer ces Etats sous ses ordres. Ils ne doivent constituer qu'un vassal servant à fournir la matière première et la main, d'œuvre bon marché et, bien sûr, des marchés où fourguer leur camelote.
La Maison-Blanche fait cependant preuve d'une hypocrisie apparente en couvrant tous les agissements illégaux de la C.I.A, par un discours ouvertement prodémocratique. Il est clair que la politique antiterroriste prônée ces dernières mois par les Etats-Unis ne constitue qu'un moyen d'accentuer la domination américaine sur le reste du monde, ne permettant aucune entrave à ses objectifs.
L'administration Bush ne soutient et ne reconnaît que les régimes qui lui font allégeance et servent ses intérêts économiques et politiques. L'exemple de l'Irak renseigne à plus d'un titre sur les intentions américaines d'abattre tout régime à même de contester son hégémonie.
Bien que l'on s'accorde à dire que Saddam Hussein était un dictateur sanguinaire, il n'en demeure pas moins que les Etats-Unis ont ignoré l'avis de la communauté internationale et violé les recommandations des Nations unies en imposant la guerre au peuple. Le pire est que la décision d'attaquer Bagdad a été prise sur la base de fausses informations fournies par la C.I.A au président George Bush. C'est dire la puissance et l'influence de cette agence sur la décision en haut lieu à Washington.
K. A.


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