500 DA pour les habitations collectives, 1 000 DA pour les habitations individuelles et de 10 000 à 100 000 DA pour les commerçants. Tels sont les montants de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères prévue par la loi et tel que fixée par la loi de finances de 2002. Ces taxes n'ont jamais connu une application pleine et entière par les communes. À titre d'exemple à Oran, celles-ci ne dépassent pas les 1,3% de recouvrement. Dans l'absolu, les communes devraient, à partir de la perception de ces taxes, organiser et doter de moyens matériels et humains leurs services de nettoyage puisque cela reste jusqu'ici l'une de leurs missions principales. Aujourd'hui, alors que la gestion des déchets ménagers ou spécifiques pose d'énormes problèmes à l'ensemble des grandes agglomérations avec plus ou moins d'acuité dans certaines villes, les rappels incessants de l'existence de cette taxe et de ses modalités, laissent présager son retour. C'est du moins ce qui est envisagé dans la capitale de l'Ouest qui pourrait servir de test. En effet, tous les récents débats qui ont lieu à Oran autour de la question de l'hygiène et de la gestion des déchets, ont été une occasion de rappeler l'existence de cette taxe. À l'APW, le directeur de l'environnement, qui avait fait une présentation sur la problématique de la gestion des déchets, a clairement laissé entendre : “Si l'on veut résoudre la question de l'hygiène et des déchets, il va falloir passer par-là. Si l'on veut gérer Oran comme une grande ville moderne et prendre en compte la qualité de vie nous devrons appliquer cette taxe !” Ainsi à Oran, ce sont 1459 tonnes de déchets qui sont produits quotidiennement et composés à 60% de déchets ménagers. Le paiement de cette taxe, pour certains responsables locaux poussera les citoyens à faire preuve de plus de civisme et d'exiger un cadre de vie durable.