L'Inter, auteur d'un triplé historique sous Mourinho, a remporté le Mondial des clubs devant une équipe du Tout-Puissant Mazembé paralysée par l'enjeu, pour la première finale d'une formation africaine, les Milanais, trop forts, s'imposant 3-0 samedi à Abou Dhabi. Ce succès de prestige, grâce à des buts de Pandev (13'), Eto'o (17') et Biabiany (85'), va apporter un peu de réconfort et de répit à l'Espagnol Rafael Benitez, très critiqué depuis qu'il a pris la succession de José Mourinho. Après un début de saison raté, son équipe n'occupe, en effet, que la 7e place du championnat d'Italie, à 13 points de l'AC Milan, le leader. Même avec un match en retard à disputer, les Nerazzurri auront du mal à revenir sur les équipes de tête. Si l'Inter a enlevé samedi son quatrième trophée en 2010, après le Calcio, la Coupe d'Italie et la Ligue des champions, il n'a pas totalement convaincu par son jeu. Mais il s'est montré d'un grand réalisme et a profité au maximum des errements défensifs des champions d'Afrique. Ainsi, après une entame de match marquée par l'intrusion d'un spectateur sur le terrain, l'Inter a tué tout suspense en cinq minutes. Samuel Eto'o, deuxième meilleur marqueur du Calcio, servait Goran Pandev dans le dos de la défense de Mazembé, le Macédonien n'avait plus qu'à marquer d'un pointu à ras du sol (13'). Quatre minutes plus tard, Javier Zanetti effectuait un débordement sur la droite de la surface avant de centrer en retrait pour Pandev qui prolongeait le ballon jusqu'à Eto'o. En dépit de deux défenseurs, le Camerounais doublait la mise, également à ras du sol. La partie était dès lors quasiment terminée, ce qui n'avait pas du tout refroidi l'enthousiasme des supporters africains, très bruyants et colorés, dans les tribunes. Les joueurs de Mazembé s'étaient aussi distingués avant le coup de sifflet inaugural en se mettant ensemble dans les buts comme pour symboliser leur toute puissance, un peu à la manière du haka des rugbymen All Blacks. Au retour des vestiaires, les doubles champions d'Afrique sont sortis de leur torpeur et auraient mérité de marquer au moins un but comme à la 65e minute où Julio Cesar avait dû boxer un ballon fuyant venu de la droite, ou à la 74e quand Kaluyituka, seul devant le portier de l'Inter, avait trop poussé son ballon. Mais la meilleure occasion de Mazembé survenait à la 79e quand une reprise à bout portant de Kaluyituka avait été repoussée d'une belle parade par Julio Cesar. En contre, le Français Jonathan Biabiany, entré un quart d'heure plus tôt, est allé battre avec plein de culot et pour la troisième fois Muteba Kidiaba après une superbe ouverture de Dejan Stankovic (85'). Les Milanais, vainqueurs en 1964 et 65 de la Coupe intercontinentale, l'ancêtre du Mondial des clubs, ramènent en Europe le trophée pour la quatrième fois après l'AC Milan (2007), Manchester United (2008) et le FC Barcelone (2009).