Le taux de raccordement au gaz ne dépasserait pas les 57% de l'ensemble du territoire national. Le seuil maximum de couverture de la demande que Sonelgaz peut assurer “se situera entre 55% et 57%”. Le P-DG du groupe, Nordine Bouterfa, qui a avancé ce chiffre, reconnaît l'incapacité de son entreprise à aller au-delà de cet objectif. La raison essentielle, argue-t-il, a trait au manque de moyens nécessaires pour alimenter la totalité des foyers algériens. Etant donné que le transport et l'alimentation en gaz naturel s'effectuent à travers des gazoducs, atteindre la majorité des citoyens demeure pour le moment une opération irréalisable. Celle-ci nécessite l'utilisation de moyens financiers colossaux. Si le taux réalisé en 2010 est estimé à 45%, le groupe envisage de le porter entre 2012 et 2016 à 50%. Cela entre dans le cadre du programme d'investissement que s'est tracé la holding d'ici à 2020. Pour concrétiser ce vaste projet, Sonelgaz a besoin d'une “enveloppe de l'ordre de 3 000 milliards de DA durant les 10 années à venir”, affirme Nordine Bouterfa. Chaque année, la société doit dépenser, par conséquent, un montant de 300 milliards de DA pour la concrétisation des projets de production, de transport et de distribution. L'entreprise souffre toujours d'un déséquilibre entre ses recettes évaluées annuellement à 250 milliards de DA et ses dépenses qui avoisinent les 300 milliards de DA/an. Quant à l'électricité, M. Bouterfa a avoué, hier sur les ondes de la radio Chaîne I, que plus de 99% des familles en sont alimentées. Tous ces efforts, souligne le P-DG, sont consentis même si les prix de l'électricité et du gaz n'ont pas connu une révision à la hausse depuis 2006.