Une organisation islamiste en France, l'UOIF en l'occurrence, courtise Taleb Ibrahimi, le président de la formation islamiste Wafa, non agréée. L'UOIF vient, en effet, de lui envoyer des émissaires dans l'objectif d'étudier avec lui les termes d'une prochaine collaboration. L'initiative de l'UOIF intervient, faut-il le rappeler, au moment où toutes les organisations de l'Hexagone sont soumises à un double interdit : se mettre à l'écart, d'une part, de toute activité politique et demeurer, d'autre part, dans le strict cadre du respect des lois françaises. Les auteurs de cette initiative ont estimé que, compte tenu du fait que Taleb Ibrahimi “est moins infréquentable” que les autres responsables de la mouvance islamiste, cela devrait faire passer l'alliance auprès des autorités françaises. Seulement, en prenant connaissance du contenu des contacts entre l'ex-ministre des Affaires étrangères algériennes du temps du président Chadli et l'UOIF, le ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkozy, a réagi fermement en menaçant de fermer toute mosquée où s'exprimeraient des opinions ou des positions politiques et de relever de ses fonctions tout imam coupable de compromission avec un parti ou un dirigeant islamistes.