L'écriture de l'histoire a fait l'objet d'une question orale au Conseil de la nation. C'est ainsi que le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif-Abbas, a indiqué, jeudi, à ce propos que des efforts sont déployés par son secteur pour l'écriture de l'histoire du pays en préservation de la mémoire de la nation à travers des activités scientifiques, culturelles et intellectuelles. Ces efforts ont été axés sur la réunion des conditions favorisant l'écriture de l'histoire. Le ministre a notamment cité l'enregistrement des témoignages historiques des acteurs des différents évènements par des moyens audio-visuels et l'intensification des rencontres, conférences et journées d'étude réunissant des moudjahidine, insistant sur la nécessité de publier leurs résultats. Les chercheurs, les historiens et les universitaires doivent animer des rencontres nationales et internationales afin d'échanger les expériences et réaliser des travaux majeurs liés à la mémoire nationale avec l'utilisation des différents médias audio-visuels comme la télévision et le cinéma. Par ailleurs, le membre du gouvernement a valorisé les réalisations en matière de publication, de traduction et de reproduction des ouvrages de référence traitant de l'histoire nationale, ainsi que la réalisation de musées et le soutien au Centre national des études et de recherche sur le mouvement national et l'histoire de la Révolution du 1er Novembre. Dans ce cadre, le ministre a parlé de la réalisation d'un CD-ROM interactif bilingue, qui a été distribué aux établissements éducatifs, et la réalisation en cours de la collection de livres les Gloires de l'Algérie sur la vie des héros de l'Algérie. Par ailleurs, et à une question sur l'article 57 de la loi du moudjahid et du chahid, qui confère au ministère un mécanisme juridique pour contrôler l'exposition et la diffusion des textes et des ouvrages audio-visuels relatifs à la Révolution, le ministre a indiqué qu'un texte réglementaire précisant les modalités de mise en œuvre de cet article avait été élaboré. Le texte prévoit la création d'une commission qui œuvre à encourager la production et la recherche, notant que son département veillait à ce que la commission ne soit pas un mécanisme pour freiner les initiatives et la volonté d'écriture et de création. Le rôle de la commission porte sur “l'examen et la vérification des informations afin d'éviter la diffusion d'inexactitudes et d'idées faisant l'apologie du colonialisme et falsifiant la réalité”, a-t-il précisé.