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La source du bonheur
Kan ya makan
Publié dans Liberté le 13 - 01 - 2011

Il était une fois, dans une lointaine garrigue, une acariâtre et vilaine veuve qui vivait avec ses deux filles. Les deux sœurs étaient, en tous points de vue, différentes l'une de l'autre. Tout les séparait. Leur dissemblance était telle qu'on avait du mal à croire que c'est la même maman qui les a mises au monde. Hamra, l'aînée, ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère. Elle a hérité qui l'exécrable caractère et l'effarante laideur de sa génitrice. Quant à la plus jeune, Batoul, ses traits de caractère et de visage, elle les tenait de son défunt père. Tout le monde l'appréciait pour sa gentillesse, sa douceur et sa loyauté. Aussi, toutes les filles du village l'enviaient pour sa remarquable beauté. En dehors de sa mère et de sa sœur, elle avait l'estime de tous. Mais sa propre famille lui faisait mener la vie dure. Son quotidien n'était fait que de corvées. Du lever du jour jusqu'à la tombée de la nuit, Batoul multipliait sans cesse les tâches ménagères d'une coriace vie de campagne. Il fallait constamment couper du bois, porter des cruches remplies d'eau de la source, chercher la nourriture… et, bien entendu, entretenir la maison. Sa mère et sa sœur ne levaient pas le petit doigt pour l'aider. Bien au contraire, elles la désapprouvaient tout le temps, et la punissaient à chaque fois qu'elle aspirait à un petit moment de repos.
Justement, un jour, tard dans la soirée, alors qu'elle croyait pouvoir enfin souffler, sa mère lui ordonna d'aller chercher encore plus d'eau de la source pour se laver. Batoul ne pouvait que s'exécuter, malgré la difficulté de se frayer un chemin dans la nuit qui la guettait dans le bois. Mais la peur de désavouer sa mère était plus grande encore que la frayeur que lui réservait une telle escapade nocturne. Aussitôt dit, aussitôt fait. Batoul était déjà sur le long et sinueux chemin escarpé, avec, sur ses frêles épaules, les deux plus grandes cruches de la maison. Sa maman aime prendre ses aises et se laver à grande eau.
Sur place, au bord de la fontaine, Batoul a eu l'étonnante surprise de trouver une vieille dame accroupie, le visage dissimulé par un léger voile, tentant de boire de l'eau, à même la source. La jeune fille se précipita vers elle lui tendant un récipient rempli d'une eau claire et limpide. La bonne femme boit d'abord son eau, jusqu'à la dernière goutte, puis redresse la tête vers Batoul. Son visage aspirait bonté et miséricorde. Son faciès, à la fois humain et enchanteur, la mit assez mal à l'aise. Elle ressentit une douce sensation de vertige. Batoul se trouvait face à une fée. Et une fée qui parle. “Je t'attendais, ma fille. À compter de ce jour, ta vie va changer… changer… changer… ”, ne cessait de répéter cette voix qui semblait venir d'ailleurs. Enfin, lorsque Batoul a ouvert ses yeux, le soleil était bien haut dans le ciel. Elle s'était endormie… au bord de la source, pour se réveiller, dans son nouveau lit, dans sa nouvelle demeure, dans sa nouvelle vie… de château. La veille… le prince charmant était de passage à la fontaine !
NADIA AREZKI
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