Le syndicat national des praticiens de la santé a été convié, hier, par la tutelle à une réunion pour l'installation officielle d'une commission mixte qui sera chargée d'ouvrir les négociations autour de l'amendement de leur statut et de la révision du régime indemnitaire. Au terme des amendements apportés, notamment pour ce qui est de la reclassification et au droit au logement, les praticiens espèrent obtenir une augmentation conséquente de leur salaire. Le syndicat national des praticiens de la santé revendique une revalorisation minimum de 60%, a révélé, hier, son président Lyès Merabet. Le SNPS compte présenter mercredi prochain à ses adhérents un projet de régime indemnitaire pour approbation, avant de le mettre sur la table des négociations. À croire des responsables au niveau du ministère de la Santé, les statuts des différents corps (médecins spécialistes, médecins généralistes, paramédicaux et sages- femmes) seront finalisés au cours des cinq mois à venir, avec un effet rétroactif à partir de l'année 2008. Par ailleurs, les primes d'indemnités seront majorées pour les praticiens exerçant dans des zones enclavées. Cette reprise de contact intervient au moment où le syndicat s'apprêtait à présenter à ses adhérents un bilan négatif des négociations entre les deux parties, lors de la tenue d'un conseil extraordinaire prévu le 27 de ce mois. En effet, pendant plusieurs mois, les pourparlers entre ce syndicat et la tutelle étaient au point mort. Ce n'est qu'après avoir brandi une nouvelle fois la menace de la grève que le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, est sorti de son mutisme en annonçant, il y a quelques jours, la reprise du dialogue. Le président de ce syndicat déclarait récemment que les praticiens de la santé attendaient toujours la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Excédé, il a soutenu que les déclarations du ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière laissaient entendre que tout a été réglé, “alors que jusqu'à présent nous attendons la prise en charge effective de nos doléances”.