Un séminaire a été organisé hier à l'hôtel El- Djazaïr dans ce cadre par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, sur le partenariat des deux pays en matière des énergies renouvelables. Le DG par intérim de AHK, Alex Dhina a, dans son discours d'ouverture, montré l'ambition du gouvernement allemand de développer ce partenariat sachant que la partie algérienne a manifesté son désir d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique algérienne, s'appuyant sur la déclaration de notre ministre de l'Energie et des Mines sur le fait qu'environ 30% de l'électricité en Algérie devrait être issue des énergies renouvelables à l'horizon 2030. “Etant donné que l'économie allemande est le leader mondial dans le domaine de l'énergie solaire, nous sommes convaincus que les entreprises allemandes sauront être un partenaire durable dans le cadre du transfert de technologie et de savoir-faire”, a souligné le responsable de AHK, ajoutant que l'organisme qu'il dirige a organisé ou co-organisé plus de 160 manifestations, visites et rencontres d'affaires afin de promouvoir les relations économiques entre les deux pays. Un point que M. Dhina se veut fort en faisant noter que les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Allemagne “se sont beaucoup approfondis ces dernières années et ont atteint en 2009 pas moins de 2,7 milliards de dollars, soit presque le double qu'au début des années 2000. Les exportations de l'Allemagne vers l'Algérie ont augmenté d'environ 12% pour l'année 2009, en comparaison à 2008. Pour les neuf premiers mois de 2010 ces exportations ont atteint 1,7 de milliards de dollars”. À noter que AHK, dont les activités font partie du réseau des chambres de commerce allemandes à l'étranger, est soutenue par le ministère allemand de l'Economie. Elle est l'interlocuteur pour toute demande d'information concernant les marchés et les législations d'affaires des deux pays et un facilitateur auprès des administrations afin d'assurer la réalisation rapide des projets d'investissement et des opérations commerciales; comme elle est également l'intermédiaire pour les entreprises qui sont à la recherche de partenariats économiques et d'études de marchés. Oliver Drüke, consultant auprès du ministère allemand de l'Economie et de la Technologie, a fait savoir que l'initiative à l'export des énergies renouvelables, lancée par le Parlement allemand en 2002, a permis d'établir un programme international pour le développement de ce type d'énergie, tout en rappelant que même si l'essor de l'électricité verte en Allemagne atteint 15% de la demande globale, ce pays continuera à rester tributaire à 30% du gaz algérien jusqu'à 2030. Pour sa part, Djamila Mohammedi, directrice de la stratégie à Sonelgaz, a développé les potentialités et perspectives des énergies renouvelables en Algérie, et prévoit une production de 40% de cette énergie à l'horizon 2030, un taux contesté par certains observateurs comme l'expert Mustapha Mekidèche qui pense que “beaucoup de facteurs d'incertitude existent de même qu'une prise de conscience est là pour défendre des intérêts".