Resté ouvert depuis le 4 novembre 2010, le conseil national extraordinaire du Syndicat national des praticiens de la santé publique s'est réuni, jeudi dernier, à Bouira. À l'ordre du jour : état des lieux et examen de la prise en charge de la plate-forme de revendications. Des revendications qui attendent satisfaction depuis 2009 et qui, semble-t-il, ne tarderont pas à être concrétisées. C'est du moins ce que laisse entrevoir les déclarations officielles du ministre de la Santé et l'installation de la commission mixte SNPSP-MSPRH chargée d'examiner les propositions des praticiens de santé publique visant l'amendement du projet de décret exécutif portant régime indemnitaire et les propositions relatives aux statuts particuliers. Une démarche pour laquelle la tutelle a bien choisi le timing. L'installation officielle a eu lieu deux jours avant les travaux du conseil du SNPSP, ce qui a fait baisser la tension et contraint le syndicat à opter pour la sagesse. Wait and see. “Nous avons maintenu le conseil toujours ouvert et nous avons fait un bilan exhaustif du dialogue avec la tutelle et de l'installation officielle et, par écrit, de la commission mixte et la définition de ses prérogatives”, révèle le président du syndicat. Ce dernier commente la démarche de la tutelle “par l'amorce d'un dialogue et une période de répit” nécessaires et logiques dans toute bataille syndicale. La commission mixte sur laquelle repose toutes les attentes du syndicat, entame ses travaux lundi prochain et devrait se réunir deux fois par semaine pour pouvoir être fin prête à l'échéance arrêtée pour la remise des propositions d'amendements, à savoir la fin du mois de février. Evoquant les augmentations salariales, le docteur Merabet nous dira que le SNPSP “réclame, au minimum, le double des salaires de misère des praticiens. Il faut mettre le paquet afin de les ramener à ceux des cadres d'autres secteurs et pour que les médecins soient mieux lotis”. Il rappellera ce que Ould-Abbès a promis à toutes ses sorties médiatiques : “Ce seront des augmentations conséquentes qui surprendront les praticiens.” En attendant d'être surpris, le syndicat aura tout un mois pour défendre ses propositions au niveau de la commission mixte et rediscuter des éventuelles avancées lors de la réunion du conseil national prévue au mois de mars prochain.