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“Mauvais rêve...”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 02 - 02 - 2011

Résumé : Zakia est encore sous le choc de la mort d'un ami. Son image la poursuit. Elle n'en dort plus. Elle ne cesse d'avoir peur pour son mari, un militaire engagé. Elle échangerait tout ce qu'elle a contre sa mutation dans la région.
2em partie
La solitude est si grande que les souvenirs de sa rencontre avec Salem sont précis. Zakia n'a rien oublié.
Quand elle l'avait rencontré, pour la première fois, elle sortait de l'université. Elle était en train d'attendre le bus, à côté de lui, sous un ciel menaçant. La pluie s'était mise à tomber brusquement. Une averse glacée.
Salem avait ouvert son parapluie et le plus naturellement du monde, il s'était approché d'elle pour qu'elle profite de son abri.
- Merci.
C'était tout ce qu'elle avait pu dire. De nature très timide, elle rougissait et frissonnait à chaque fois qu'il la regardait.
Comme ils se rendaient tous deux, à Ben Aknoun, ils s'étaient retrouvés dans le même bus bondé. Debout, face à face, serrés l'un contre l'autre, ils avaient été contraints de faire connaissance. Zakia avait été follement gênée de cette proximité. C'était la première fois de sa vie qu'elle était aussi proche d'un homme. Elle n'osait même pas lever les yeux. Elle s'était accrochée à la barre, tête baissée. Jamais elle n'avait connu un trouble aussi fort.
Arrivés à destination, le ciel avait retrouvé une belle couleur. Zakia avait pensé que la pluie était tombée uniquement pour les rapprocher. Salem lui avait demandé si elle habitait à la cité de jeunes filles.
- Oui, pourquoi ?
_ Vous pouvez rentrer quand vous le voulez, avait-il dit. Je voudrais rester encore avec vous ! Je vous invite à prendre un jus, un thé, ce qui vous plaira !
Zakia en avait eu trop envie pour refuser. Ils s'étaient rendus dans le salon de thé le plus proche. Ils n'avaient pas parlé ce jour-là mais leurs regards étaient brillants. Ils s'étaient quittés avec regret, se promettant de se revoir le lendemain, à la même heure.
Pendant toute la soirée, pour la première fois de sa vie, elle pensait à un homme. Jamais elle n'avait éprouvé pareil sentiment auparavant. Elle était impatiente de le revoir.
Le lendemain, en quittant la fac, elle s'était hâtée au lieu du rendez-vous. Comme d'habitude, il y avait foule et Salem n'était pas là. Un bus était passé puis un autre. Elle était déçue, pensant qu'il s'était moqué d'elle. Elle eut beaucoup de mal à retenir un rire quand une voiture s'arrêta à sa hauteur, à l'endroit interdit. C'était lui…
Ce jour-là, ils ne s'étaient quittés qu'après avoir dîné ensemble. Pendant ces quelques heures, ils avaient pu faire mieux connaissance et ils s'étaient même échangé des confidences. Zakia accepta de le revoir car au fond de son cœur, elle était sûre d'avoir rencontré l'amour de sa vie. Elle savait qu'il serait l'unique, celui que toutes les jeunes filles rêvent de rencontrer.
Un mois plus tard, Salem était allé voir ses parents, pour la demander en mariage. Zakia était en dernière année de droit et si elle quittait Alger, il savait qu'elle aurait des difficultés, pour venir le voir. Les deux familles n'avaient pas refusé l'alliance. Ils étaient destinés l'un à l'autre. Le hasard avait voulu que Salem tombe en panne, ce jour-là et qu'il soit contraint à prendre le même bus qu'elle. Depuis il n'avait plus envie de la quitter, tout comme elle…
Ils s'étaient mariés au courant de la même année. Zakia avait abandonné ses études de droit et s'était mise à enseigner. Salem habitait encore chez ses parents. Elle eut droit à un logement de fonction, à Boghni. Au début, il avait eu de la peine de quitter ses parents. Ils avaient vécu avec eux, plus de trois ans. La société où il travaillait les avait licenciés. Le cœur lourd, il s'était soumis à la volonté du destin.
Il resta plusieurs mois sans travailler. Heureusement que Zakia avait son travail qui leur permettait de vivre tranquille. À Boghni, il n'y avait pas de travail. Las d'attendre, il avait choisi de s'engager dans l'armée, ne supportant pas de voir sa femme trimer du matin au soir. Surtout quand vint leur premier enfant puis le deuxième…
Mais Zakia avait des sentiments différents. Chaque jour que Dieu fait, Salem mettait sa vie en danger. En y réfléchissant bien, ils n'avaient pas de chance. Cinq années après s'être engagé, ce fut le début des assassinats et des lendemains incertains.
(À suivre)
A. K.


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