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Le FLN, le MSP et le RND reconnaissent la justesse des revendications des jeunes Le Sommet de l'Alliance présidentielle sanctionné par une déclaration commune
Si l'Alliance présidentielle reconnaît volontiers la justesse des revendications des jeunes et s'apprête à transmettre une série de propositions dans ce sens au chef de l'Etat, elle ne manque pas de saluer les mesures prises par le dernier Conseil des ministres dans ce contexte particulier. Les trois partis de l'Alliance dénoncent, en outre, toute ingérence étrangère dans les affaires du pays. Le FLN, le MSP et le RND ont saisi l'opportunité de la célébration du 7e anniversaire de l'Alliance présidentielle pour se prononcer sur les évènements qui agitent la scène nationale à travers le mouvement de contestation contre le système en place, animé par la CNCD (Coordination pour le changement et la démocratie). Le sommet de l'Alliance présidentielle, qui a pris fin tard dans la soirée du mercredi, a été sanctionné par un communiqué commun dans lequel les trois partis de l'Alliance se sont présentés comme une force de propositions pour une sortie de crise, tout en se félicitant “du sens patriotique du peuple algérien et de la maturité politique dont il a fait preuve face à ceux qui veulent pousser le pays dans une spirale d'instabilité et de conflits qui ne servent nullement notre nation dans sa quête de progrès et d'une vie digne ainsi que dans son rejet des tentatives d'ingérence dans nos affaires internes”. L'Alliance présidentielle a rendu “hommage aux jeunes pour leur maturité et leur vigilance” face à ceux qu'elle qualifie de “tenants de la fitna, de l'anarchie, du pourrissement et du désespoir”. Et de marteler dans son communiqué que “l'Algérie, Etat et nation, ne retournera pas aux années de sang”. Les trois partis de l'Alliance présidentielle n'ont pas ménagé la CNCD, accusée de “semer dans le pays les germes de la discorde”. Ils ont, en revanche, exprimé leur compréhension face aux préoccupations des citoyens qualifiées de “légitimes”. Et c'est pourquoi, ils ont appelé à davantage d'effort pour la prise en charge de leurs doléances dans le cadre des lois en vigueur et à l'allégement des contraintes qui pèsent sur les citoyens dans leur vie quotidienne, au niveau de l'administration et de l'environnement socioéconomique. Un groupe de travail, composé de cadres des trois partis, a été mis en place à cet effet et chargé d'établir une série de propositions allant dans ce sens, dans un délai n'excédant pas quinze jours. Ces propositions seront soumises au président de la République. Les membres de l'Alliance se sont félicités, par ailleurs, de la décision prise lors du dernier Conseil des ministres relative à la levée prochaine de l'état d'urgence, à l'ouverture des médias lourds aux partis, à l'amélioration des conditions de vie des citoyens en termes d'emploi, de logement et de protection du pouvoir d'achat ainsi qu'à la dépénalisation de l'acte de gestion. Le patron du RND, Ahmed Ouyahia, a promis que toutes ces décisions seront concrétisées, au plus tard à la fin du mois. Le sommet de l'Alliance présidentielle a été, également, l'occasion pour les patrons du FLN et celui du RND, et non moins chef de l'Exécutif, de décocher des flèches à l'encontre de ceux qui appellent à l'ingérence étrangère en Algérie. “Nous ne sommes pas prêts à écouter ces conseils intéressés parce que la seule souveraineté en Algérie appartient au peuple qui a la liberté de choisir”, dénonce Ahmed Ouyahia. Abordant les prises de position exprimées par Washington ainsi que par certaines capitales européennes invitant les autorités algériennes “à la retenue” face au mouvement de contestation, le SG du RND n'a pas manqué de dénoncer vigoureusement l'ingérence dans les affaires internes du pays tout en mettant l'accent sur la nécessité pour nos partenaires de “respecter les lois du pays”. Réagissant aux mises en garde à peine voilées de l'Union européenne appelant les autorités algériennes à ne pas recourir à la violence contre les manifestants, Ahmed Ouyahia a rappelé que l'Algérie a subi pendant des années le terrorisme à huis clos. “Je dirai aux parties qui nous donnent des conseils de l'étranger, que nous ne les avions pas entendues quand notre peuple se faisait égorger”. Il ajoutera sur un ton ferme que l'Algérie “ne se soumettra pas aux injonctions venues de l'étranger”. “Nous avons rejeté l'ingérence étrangère par le passé, et nous continuerons à le faire”, a renchéri, pour sa part, Abdelaziz Belkhadem. Le SG du FLN voit dans les mouvements populaires “des velléités d'intervention étrangère dans les pays arabes en vue de mettre en place des modèles de démocratie importés qui n'émanent pas de la volonté nationale. Nous devons être prudents par rapport à ces appels des ONG et gouvernements étrangers. Nous devons être à l'écoute des attentes de la jeunesse, apporter les réponses à leurs préoccupations en comptant sur nous-mêmes. L'approfondissement du processus démocratique dans notre pays doit émaner de la volonté populaire, par des voies pacifiques”, a insisté M. Belkhadem. Abdelaziz Belkhadem s'en prend particulièrement au département d'Etat américain, auquel il a conseillé de balayer d'abord devant sa porte en rappelant “les évènements de Los Angeles survenus il y a quelques années sur fond de comportement raciste de la justice américaine et qui ont fait plus de 100 morts suite au déploiement de 4 500 marines et plus de 22 000 policiers”.