RESUME : Salem n'arrive pas à croire au changement qui s'est opéré en sa femme, et ce, en l'espace de quelques minutes. Durant des mois, elle avait été harcelée au téléphone mais elle avait campé sur sa décision. Les menaces n'avaient pas eu raison de sa peur. Jusqu'à maintenant. 24eme partie Il avait suffi de quelques coups frappés la nuit pour qu'elle cède. Assis, dans le noir, dans le salon, il a beau réfléchir, il ne la comprend pas. Zakia pendant ce temps, se trouvait dans la chambre de ses fils. Elle avait peur pour eux. Elle craignait qu'il ait une idée derrière la tête. Même si elle lui avait dit qu'elle leur laissait tout, elle craignait que cela ne soit pas suffisant. À partir d'aujourd'hui, elle allait les surveiller. Ce sera elle qui les emmènera et les ramènera de l'école. Elle parlera au proviseur et s'arrangera pour reporter les cours de fin de journée durant les matinées. Elle ne veut pas qu'il profite de son absence pour faire du mal aux enfants. Elle ne lui faisait plus confiance. Dans quelques semaines, ce sera les vacances et ils partiront à Boumerdès. Ses parents ne lui refuseront pas le gîte. Le temps de se trouver une location et un nouveau poste dans sa région natale. Ils sont tout ce qu'elle a de plus précieux. Et pour les mettre à l'abri du danger, il est impératif de les emmener loin d'ici dès que possible. L'heure de les réveiller est arrivée. Elle le fait avec douceur. Ses enfants ne cachent pas leur surprise en la trouvant, assise sur un tabouret, au pied de leurs lits. - Maman ? Tu pleures, pourquoi ? Tu as encore la migraine ? - Je suis seulement fatiguée mes chéris, dit-elle pour les rassurer. Votre père est venu hier soir. - Pourquoi tu ne nous as pas réveillés ? reproche le petit Tewfik. Il est encore là ? - Oui. Zakia ferme les yeux, se demandant toujours que faire. Ses fils sont si heureux de revoir leur père. Elle n'a pas le courage de leur dire de se méfier de lui. Il représente tant pour eux. La sécurité, la force, l'ami… Elle ne pourra jamais le leur demander. Elle ne veut pas les choquer. Elle s'adressera à son mari. - Allez lui dire bonjour... Elle les suit au salon. Les enfants se sont jetés sur leur père, ne lui laissant pas le temps de se lever du fauteuil. Elle assiste aux embrassades. - Pendant que je prépare le petit-déjeuner, allez faire votre toilette et habillez-vous vite ! Sinon vous partirez en retard… Ils vont à la salle de bains. Elle en profite pour parler à Salem. - J'ignore ce que tu feras quand tu partiras, mais je tenais à te prévenir ! S'il arrive quoi que ce soit à mes enfants, je ne te le pardonnerai jamais ! je te tiendrai pour responsable… (À suivre) A. K.