Le procès en appel de l'affaire de trafic de cartes grises au niveau de la daïra d'El-Harrach et son annexe de Bourouba, s'est déroulé, ces derniers jours, à la cour d'Alger. Les accusés espèrent un assouplissement des premières peines prononcées par le tribunal d'El-Harrach. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis entre 7 et 8 ans de prison ferme à l'encontre des accusés. Le juge rendra son verdict le 23 mars prochain. Le tribunal correctionnel d'El-Harrach, qui a statué sur cette affaire il y a près d'un mois, a prononcé des peines allant de 7 à 10 ans de prison à l'encontre des accusés dont deux femmes fonctionnaires à la daïra d'El-Harrach. Pour rappel, 13 personnes dont 8 employées à la daïra d'El-Harrach et son annexe de Bourouba, à leur tête le chef de service des cartes grises, ont été arrêtées et mises sous mandat de dépôt au mois de juillet dernier. Les investigations ont révélé également la complicité de six autres personnes, dont un Tunisien établi en Italie. Ces fonctionnaires n'étaient, en fait, que l'un des maillons d'un réseau spécialisé dans le vol et le trafic de véhicules. Ces derniers, étaient soit volés à l'étranger, en France et au Maroc notamment, soit acquis chez des concessionnaires automobiles par le dépôt d'un dossier falsifié avant de se procurer des cartes grises grâce aux complices au niveau de la daïra. L'argent coulait à flots vu le nombre important des demandes liées à ce trafic. Les tarifs allaient de 4 000 DA, pour chaque document signé, à 30 000 DA. Tout dépendait de la mission dont était chargé le fonctionnaire par les membres du réseau.