Résumé : Fettouma comprenait le désarroi de son fils, et se promet d'en parler dès le lendemain à Nacéra, même si le moment était mal choisi. Une mère n'aimait pas voir son fils malheureux, et si Naïma était libre, elle serait heureuse de demander sa main pour Nacer, car la jeune fille lui plaisait à elle aussi. 98eme partie Nacer passe la moitié de la nuit à fumer et à penser à sa dulcinée. Après toutes ces années de célibat, il plonge, sans crier gare, dans l'abîme sans fin de l'amour. Il comprenait maintenant, pourquoi il avait tant tardé à se décider. Il attendait Naïma. Mais elle, l'attendait-elle ? Il se posa mille et une questions, auxquelles, il ne trouva aucune réponse. Aux premières lueurs de l'aube, il s'endormit enfin, vaincu par la fatigue du voyage, et par des sentiments contradictoires qu'il n'arrivait pas à comprendre. Mériem devait arriver d'Oran le lendemain. Et Rachid, laissa à son frère le soin d'aller la récupérer à la gare ferroviaire. Nacer se rendit donc en premier lieu chez son frère, et ce dernier lui remet les clefs de son véhicule, avant de lui conseiller la prudence au volant. - Sois prudent… Ici tu n'es pas dans les vastes espaces désertiques, mais dans une grande ville, où la priorité revient au plus avisé. Nacer sourit : À t'entendre parler ainsi, on dirait que je ne connais pas ma ville natale. Je suis bien né à Alger moi aussi. Non ? - Oui petit frère, mais la ville grandit à vue d'œil, et tu ne peux pas imaginer le nombre de véhicules en circulation, qui augmente chaque jour. Nacer se met à rire : - Tu te fais de la bile pour moi frérot… C'est bien gentil à toi, mais il se trouve que la gare n'est qu'à quelques centaines de mètres de chez toi, et que notre mère habite à peine un peu plus loin… Je sais quand même conduire sur une centaine de mètres même dans une ville aussi grande que la nôtre. Rachid se met à rire lui aussi : - Je crois que je commence à vieillir Nacer. Il se passe une main dans ses cheveux, et poursuit : - Je suis un peu perturbé par tout ces évènements. Tu imagines qu'on va récupérer les restes de notre défunt père… - Oui, je comprends bien ton émotion Rachid. Moi aussi je suis tout remué. Il se tût et ses pensées allèrent à Naïma. Il savait que cette jeune fille avait rajouté une bonne dose d'émotion à son état d'âme. Depuis la veille au soir, il n'était plus lui-même. Il arrivait à peine à ordonner ses idées. Les deux hommes se quittèrent, en se donnant rendez-vous le soir même chez Fettouma. Après avoir récupéré sa sœur et son beau-frère, Nacer sortit faire des courses. Fettouma, qui venait de terminer de préparer le déjeuner, faisait sa lessive dans la cour, alors que Nacéra étendait son linge. Fettouma la regarde un moment et repense à la conversation qu'elle avait eue la veille avec Nacer. Elle pousse un soupir qui n'échappa point à son amie, et cette dernière se retourne vers elle pour lui demander : -Quelque chose ne va pas Fettouma. Tu as sûrement besoin d'aide avec tout ce monde chez toi ? -Oh ! non Nacéra. Le déjeuner est déjà prêt, et Mériem est en train de mettre un peu d'ordre dans la grande pièce. (À suivre) Y. H.