Après avoir passé 20 ans dans l'opposition, M. Issoufou du PNDS est élu président de la République au Niger avec 57,95%, contre 42,05% de S. Omar, candidat du MNSD, successeur de Tandja Mamadou, président déchu par un coup d'Etat le 18 février 2010 mené par Salou Djibo qui a assuré la transition la plus réussie de l'histoire de la politique nigérienne. Un pas démocratique très remarquable dans la politique nigérienne qui ressemble à ceux du Ghana ou du Benin, de Yayi Boni. À noter le duo rose croix – franc-maçon, Hama Amadou, le candidat de LUMANA-AFRICA, arrivé troisième l'hors du premier tour, est l'un des plus hauts gradés francs-maçons nigériens. Ainsi, cela nous laisse imaginer l'avenir politique nigérien par rapport à l'influence occidentale et surtout si l'on se souvient bien de la politique du président déchu. La politique de M. Tandja envers la France n'était pas du tout tendre sur la question de l'uranium nigérien (2e producteur mondial après le Canada). En plus, son compagnon de tout le temps, M. Hama Amadou, déchu par M. Tandja afin d'établir une nouvelle constitution lui permettant un troisième mandat, depuis lors, M. Hama Amadou qui a trouvé refuge en France est considéré comme un ennemi juré de celui-ci. Le président élu, Monsieur Issoufou, président du PNDS, parti reconnu comme le plus stable au Niger, est très remarqué pour sa rigueur. Ce dernier qui continuera certainement sur les grands sentiers entamés par le président déchu (entre autres, l'exploitation du pétrole, l'usine de cimenterie…) possède un programme basé surtout sur la jeunesse nigérienne. Le temps est le meilleur des juges indépendants. Sanounou Ibrahim ANKA Journaliste nigérien indépendant