C'est aujourd'hui que va se dérouler l'élection présidentielle au Niger, après un an de crise politique suite au putsch militaire qui a renversé le président déchu Mamadou Tandja. Dix candidats sont en lice, dont quatre favoris : Hama Amadou, ancien chef du gouvernement de M. Tandja, allié depuis le début de la semaine à deux autres favoris - un autre ex-Premier ministre du Président déchu, Seini Oumarou, et l'ex-chef de l'Etat Mahamane Ousmane -, a réaffirmé son engagement au sein de cette coalition en vue du second tour le 12 mars. Mahamadou Issoufou, opposant historique à M. Tandja, arrivé en tête des municipales avec son Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), s'était voulu confiant jeudi dernier dans la «mobilisation» du peuple en sa faveur, malgré l'alliance de dernière minute de ses rivaux. Le scrutin présidentiel doit parachever la transition lancée par le pouvoir en place depuis le coup d'Etat de février 2010 contre le président Mamadou Tandja, en vue du retour à un régime civil et la démocratie en avril. En octobre 2010, les Nigériens ont adopté à plus de 90% des suffrages une nouvelle Constitution lors d'un référendum instaurant la VIIe république. Dans un arrêté publié samedi dernier, le ministère de l'Intérieur a annoncé la fermeture des frontières terrestres le jour du vote, où 6,7 millions de Nigériens sont appelés aux urnes.