Prévu hier matin à la place des Martyrs, le sit-in du Collectif national pour la défense des droits des chômeurs n'a pas eu lieu, et ce, pour des raisons liées au dispositif sécuritaire. “Nous n'avons pas pu franchir le dispositif sécuritaire qui était très important”, explique Samir Larabi, porte-parole du collectif. Il a, également, avoué que son organisation n'a pas pu mobiliser beaucoup de contestataires pour cette manifestation. “Le problème des chômeurs, c'est qu'ils ne peuvent pas se déplacer à chaque fois et cela pour des raisons liées à l'argent et au financement de leur déplacement”, déclare le porte-parole. Un dispositif sécuritaire a été déployé de l'avenue Che-Guevara jusqu'à la place des Martyrs et l'accès à cette esplanade a été carrément barricadé. Boucliers et matraques à la main, la brigade antiémeute était prête à intervenir pour empêcher les manifestants de tenir leur rassemblement. Finalement, les chômeurs n'ont pas pu venir. Cependant, les dizaines parmi ceux qui ont répondu à l'appel lancé le 3 mars dernier par le collectif ont préféré changer d'itinéraire et aller vers la Présidence afin de se joindre à d'autres manifestants qui se sont rassemblés non loin du siège d'El-Mouradia, précisément du côté du lycée Bouamama (ex-Descartes). Selon le porte-parole du collectif, le sit-in a eu lieu durant une heure avant qu'une délégation ne soit reçue à la Présidence. “Nous avons refusé de déposer notre plate-forme de revendications mais exigé d'être reçus par un responsable”, précise-t-il.