Le Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS), en collaboration avec le Club de Tifariti, un groupe de journalistes amis du peuple sahraoui, organise ce matin à 11h, au niveau de son siège (Alger), une cérémonie de recueillement à la mémoire du journaliste Ali Younsi, victime récemment d'un accident de la route. Un hommage lui sera rendu en présence de sa famille et de ses amis, durement affectés par la disparition soudaine d'un des meilleurs enfants de l'Algérie contemporaine. Ali Younsi a entamé sa carrière de journaliste dans la presse privée (Al-Allam Essiassi et Essafir), avant de joindre le quotidien El-Massa, en 2000. Il réunissait plusieurs qualités à la fois. Il était, en effet, dynamique, affable, brave et ouvert avec ses collègues et ses amis, tout en restant passionné par son métier. D'ailleurs, jamais de mémoire de journaliste, on a entendu un confrère ou une consœur dire du mal de lui, ni sur le plan professionnel ni sur le plan humain. Fait étonnant dans une corporation souvent critique vis-à-vis des siens, le défunt faisait bel et bien l'unanimité, quant à ses qualités humaines, ses capacités d'écoute et de partage, son intégrité et ses compétences. Ali Younsi, l'ami et le collègue au sourire large, était connu pour ses articles relatifs à la politique nationale, mais également pour ses écrits sur la question du Sahara occidental, une cause qu'il défendait par le cœur et aussi par principe, parce qu'elle lui révélait sans cesse le juste choix fait, un jour, par son propre peuple en général et par les habitants de Kabylie en particulier, pour en finir avec les chaînes humiliantes et honteuses de l'occupation étrangère. Seulement, le 16 mars 2011, tout a basculé. Alors qu'il se rendait, à bord de sa voiture, à son domicile à Fennaia Ilmaten, dans la wilaya de Béjaïa, pour voir sa famille et sa jeune épouse, et pour passer avec eux la journée du lendemain, la faucheuse l'a surpris au détour d'un virage, dans la daïra d'Oued Amizour : son véhicule a dérapé et fini dans un ravin. En cette malheureuse nuit du mercredi, Ali, âgé seulement de 35 ans, est mort. Son corps sera retrouvé, dans la matinée du jeudi, par des éléments de la Gendarmerie nationale. Le lendemain, soit le 18 mars, le défunt a été enterré au village Ilmathen, entouré de sa famille et de ses nombreux amis. Cher Ali, ta grande famille est aujourd'hui en deuil. Ta propre famille et ta deuxième famille, qui est la presse, sont en deuil. Tu es parti trop vite à la fleur d'âge, aussi l'épreuve sera pénible pour toutes celles et tous ceux qui t'ont connu, apprécié et aimé, notamment pour ta femme et tes parents. Ta sagesse, ta disponibilité et ton sourire si communicatif vont beaucoup nous manquer. Mais, tu resteras toujours vivant dans notre cœur. Sois en paix ! cher ami.