Avec ses 1,6 million d'habitants, la ville d'Oran est devenue un vrai cauchemar pour les autorités locales. Malgré l'octroi de centaines de milliards de dinars de subventions étatiques, le ramassage des ordures ménagères, l'éradication de l'habitat précaire, le transport public, l'éclairage public, le bitumage des routes, la réalisation des différentes infrastructures publiques, la sécurité et le logement, beaucoup d'efforts supplémentaires sont encore à déployer. Mais le point noir reste sans aucun doute le problème des 100 000 foyers non raccordés aux réseaux d'AEP et d'assainissement. Lors de la célébration de la Journée mondiale de l'eau, le premier responsable avait invité tous les partenaires et responsables chargés du secteur de l'eau et de l'assainissement à une réunion de travail pour prendre les mesures nécessaires. lus grave encore, le premier responsable de la wilaya a soulevé le problème des 37 000 fosses septiques. “Il y a entre 37 000 et 38 000 fosses septiques, que je qualifie de fosses perdues parce qu'elles ne répondent pas aux normes des fosses septiques”, dit-il. Outre le risque de contamination de la nappe phréatique, il y a risque sur la santé des usagers de ces fosses. Une opération d'éradication s'impose. Face aux multiples défis, les autorités locales tentent, tant bien que mal, de réduire la facture des déficits et satisfaire les besoins des citoyens. Pour le transport public, le projet du tramway bat son plein, et déjà on parle de l'arrivée de locomotives. Sur le terrain, les chantiers s'éternisent bien, que les responsables affichent un satisfecit mesuré. Quant à l'éradication des bidonvilles, plusieurs opérations de démolition ont été déclenchées dans les différentes localités de la wilaya. Dans la daïra d'Oued Tlélat, les 76 familles du bidonville El Frédo seront relogées incessamment, et le terrain de leur bidonville récupéré. “C'est une affaire de quelques semaines. Les familles du bidonville seront relogées”, affirme une source communale. Cependant, les demandes sur les logements sociaux s'entassent sur les bureaux communaux et l'Opgi. Pourtant, les projets sont en cours, où les Chinois s'en sortent avec des délais de réalisation record. Pour les entreprises locales, des retards énormes sont signalés, mais de rares sanctions sont appliquées. NOUREDDINE BENABBOU