L'association Sonatrach-BP Sonatrach assure aujourd'hui plus de 25% des exportations de gaz de l'Algérie. Le groupe pétrolier britannique BP, l'un des premiers dans le monde, a confirmé en signant un contrat de plus de 1,1 milliard de dollars avec Sonatrach qu'il n'entend pas céder ses actifs algériens ; en un mot, qu'il entend rester longtemps en Algérie. Après ses déboires aux Etats-Unis suite à la catastrophe écologique, la possibilité de céder ses parts dans les gisements de gaz d'In Salah et d'In Amenas, qui contribuent à hauteur de plus de 25% des exportations de gaz algérien, avait été évoquée. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. BP confirme aujourd'hui qu'il entend s'engager pendant encore longtemps dans l'exploitation et le développement de champs de pétrole et de gaz en Algérie. Sonatrach, elle, semble vouloir tourner rapidement la page de la paralysie de 2010 en s'engageant résolument dans la mise en œuvre de son plan de développement 2011-2015 qui prévoit des investissement de l'ordre de plus de 60 milliards de dollars. En ce sens, M. Cherouati , P-DG de Sonatrach, a évoqué, en marge de la cérémonie, de grands projets de la compagnie pétrolière nationale dont les travaux sont presque bouclés, en particulier l'achèvement, en 2012-2013, des trains géants de liquéfaction de gaz de Skikda et d'Arzew, la réception des deux complexes d'ammoniac et d'urée (avec respectivement Orascom et l'omanais Suhail Bahwane) dont les essais sont prévus le quatrième trimestre 2011 (en principe en 2012) et la rénovation des raffineries de Skikda et d'Arzew, en attendant l'achèvement du revamping de la raffinerie de Skikda et de celle de Hassi Messaoud (dont les travaux ne sont pas encore lancés). Concernant l'amont, le P-DG de Sonatrach a indiqué que d'autres contrats vont être signés au cours des prochaines semaines destinés à maintenir, voire augmenter la production de gaz en Algérie, allusion probablement au projet boosting inhérent au champ de gaz d'In Amenas, en partenariat avec BP et Statoil. De manière beaucoup plus précise, Sonatrach a signé, hier, avec ses partenaires BP et Statoil dans l'exploitation du champ, un contrat de 1,185 milliard de dollars, confiant à la société internationale de services Petrofac la seconde phase de développement des gisements de gaz sec d'In Salah, la première phase ayant concerné les champs situés au nord (Reg Teg et Khrechba). La deuxième phase touche les gisements situés au Sud. Il s'agit des champs de Hassi-Moumène, Garet- El-Benifat, In Salah et Gour Mahmoud. Les travaux consistent principalement en la réalisation de 33 puits producteurs de gaz entre 2012 et 2016, d'une unité de traitement de gaz d'une capacité de 17 millions de mètres cubes/jour et les installations de collecte et d'expédition (vers le gazoduc In Salah-Hassi R'mel) ainsi que les infrastructures y afférentes (routes, piste d'atterrissage et bases de vie). La durée des travaux a été fixée à 48 mois. Avec l'achèvement du projet, la capacité de production des champs de gaz sec d'In Salah, aujourd'hui à hauteur de 9 milliards de mètres cubes/an, sera maintenue jusqu'en 2019 (phase plateau).