Décidément, il n'y a que la Coupe d'Algérie, épreuve populaire par excellence, qui est capable de susciter autant d'ambiance et de ferveur dans une ville. Malgré la distance et les aléas de la route, ils étaient des milliers de supporters oranais à avoir littéralement envahi la ville de Tizi Ouzou, dès les premières heures de la matinée provoquant ainsi un boucan terrible au centre-ville de Tizi Ouzou pour planter le décor d'une journée pas comme les autres et tout cela sous le regard complice et bon enfant des citoyens de Tizi Ouzou et des supporters locaux quelque peu surpris dans leur sommeil matinal. En tout cas, c'était de bonne guerre pour vivre pleinement cette véritable finale avant la lettre entre la JSK et le MCO. Dans l'hystérie qui a précédé l'arrivée des supporters hamraouis dans la ville des genêts, l'on a malheureusement enregistré un accident regrettable qui a coûté la vie à un supporter oranais qui était juché sur le toit d'un bus et qui a tragiquement percuté le fronton d'un tunnel au centre-ville. C'est dire que les supporters oranais ont alors rallié le stade du 1er-Novembre dans la douleur et l'émotion alors que les supporters kabyles partageaient amplement leur compassion. Ce regrettable incident aura jeté l'émoi dans toute la ville de Tizi Ouzou et cela aura quelque peu déteint sur l'intérêt de la rencontre encore que les vingt-deux acteurs ont finalement investi tous leurs efforts dans cette demi-finale explosive entre deux spécialistes de Dame Coupe, puisque les deux clubs pouvaient se targuer d'avoir disputé à eux deux la bagatelle de quatorze finales de Coupe d'Algérie (8 pour la JSK et 6 pour le MCO), chacune des deux formations ayant déjà remporté quatre trophées par le passé tout en aspirant à améliorer cette année encore un palmarès fort élogieux du côté kabyle comme du côté oranais. Et pour mordre dans cette farouche empoignade, les deux équipes en présence entrèrent dans le vif du sujet dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre international, M. Bichari. Ce fut la JSK qui porta précocement le danger dans le camp oranais et le gardien Fellah est obligé de sortir le grand jeu pour enrayer deux occasions de but de Hamiti et Tedjar. Sur le corner qui s'on est suivi, le défenseur Khelili réussira à battre Fellah d'une belle tête croisée (9'). La JSK met la grosse pression, face à une défense oranaise quelque peu fébrile, Hamiti aurait pu doubler la mise, si sont tir n'avait pas été dévié par Ouasti, qui a failli prendre son propre gardien à contre pied (15'). Le MCO ne baisse pas les bras et répond du tac au tac pour obtenir aussitôt l'égalisation tant espérée. Sur un coup franc direct, à la limite de la surface de réparation, Burradja a transpercé la muraille kabyle, et l'infortuné Berrefane laissera le cuir lui filé entre les jambes (23'). C'était l'égalisation inespérée pour les oranais qui retrouvèrent ainsi leur équilibre et leur sérénité. Secoués par ce triste coup du sort, les Canaris s'en iront assiéger littéralement le camp adverse pour rater plusieurs occasions de reprendre l'avantage. Tedjar, encore lui, adressé un coup-franc puissant sur lequel l'excellent Fellah se jetait pour dévier miraculeusement la balle en corner (27'). Sur le corner, Fellah ratait sa sortie et Rial avait mal ajusté sa reprise de tête alors que la cage était béante (28'). Tedjar, égale à lui-même, profitait encore d'une belle remise de Hamiti mais sa tentative du pied gauche échoua dans les décores. Les oranais procèdent par des contres très dangereux, mais ce fut la JSK qui ratait encore deux belles occasions de but, sur deux reprises de têtes du capitaine Rial mal cadrées (41'), (43'). En seconde période, les deux coachs, Belhout et Chérif-El-Ouzzani, tentent plusieurs réajustements dans leurs échiquiers respectifs, et c'est finalement la JSK qui affichera beaucoup plus de panache et détermination pour l'emporter grâce à une reprise de tête victorieuse de son buteur habituel Hamiti, qui parviendra à propulser la JSK vers sa 9e finale.