Résumé : Les examens révèlent que Kamélia est enceinte. Sa belle-mère est folle de joie, tout comme Brahim. Kamélia n'a plus l'intention de mettre fin à leur mariage maintenant qu'ils allaient avoir un enfant. Dans le fond, Brahim est loin d'avoir changé. S'il continue ainsi, il risquait de tout gâcher. 8eme partie Maria se demande comment le mariage de son fils se serait terminé si Kamélia n'avait pas été de nature patiente. Brahim avait fait l'effort qu'elle avait exigé de lui. En satisfaisant toutes les demandes de Kamélia, il ne mettait pas en jeu sa santé. La grossesse l'avait rendue très fragile et extrêmement sensible. Maria savait qu'il l'aimait très fort, mais lui reprochait son comportement parfois impardonnable. Il n'aime que le bon côté des choses, des situations. Le fait de savoir toute proche la naissance du bébé, le rendait fou de joie à chaque fois qu'il y pensait. Une grossesse est parfois pénible à supporter et quand Kamélia se plaint de douleurs au dos et aux jambes, il s'arrange pour sortir, refusant de l'emmener chez le médecin ou de la soulager de certaines tâches ménagères qui la font souffrir. Kamélia a pris plusieurs kilos et ce n'est pas du goût de son mari qui la qualifie “d'éléphant”. Son état ne le réjouit pas. Brahim ne prend pas soin d'elle comme le lui recommande sa mère. Il lui donne des ordres, la fait courir d'une pièce à l'autre. Il avait toujours quelque chose à lui demander. - Une tasse de café, mes pantoufles, prépare-moi de l'eau chaude pour mon bain, ce n'est pas cette chemise que je vais porter mais l'autre, celle que tu as oublié de repasser ! Il était sans pitié avez elle. Elle devait toujours refaire quelque chose. Eternel insatisfait, il trouvait toujours une excuse pour la culpabiliser ou la tenir responsable de la situation. - Comment ça c'est moi ? Tu devrais te voir et t'écouter, rétorque la future maman, un soir où elle n'en pouvait plus. On dirait un enfant capricieux, mais je ne suis pas ta mère. Pourquoi avoir invité tes copains ce soir ? Tu sais que je suis fatiguée, à bout, c'est déjà un miracle que tu trouves de quoi dîner sur la table et tu ne trouves pas mieux que de d'amener ta bande ici ? Si tu les aimes tant, tu aurais pu leur payer le restaurant au lieu de me coincer à la cuisine ! - Il y a longtemps que je vante ta façon de cuisiner, dit Brahim. Ils se sont invités eux-mêmes, je ne pouvais pas leur refuser ! - C'est ça ! Comme si j'allais te croire, soupire-t-elle. Tu fais tout pour faire de ma vie un enfer ! je ne suis pas bête, tu sais ! - Faire de ta vie un enfer ? reprend Brahim. Mais, je t'adore ! Tu ne peux pas me considérer comme ton bourreau si je te demande le minimum, se défend-il. Tu t'occupes uniquement de moi, je ne t'en demande pas plus ! - Comme si c'était rien ! je suis à mon neuvième mois, ma grossesse est à terme et tu me fais trimer comme si j'étais une boniche, rien de plus pour toi, insiste-t-elle en larmes. Brahim, tu ne m'aimes pas ! - Si ! Je te jure que tu es tout pour moi, mais j'ai mes défauts, je ne peux pas m'en débarrasser ! Je suis comme ça ! Prie pour que notre enfant ne me ressemble pas, parce que ta vie deviendra un cauchemar ! Ma pauvre chérie, j'ai de la peine pour toi ! Kamélia ne sent aucune compassion dans sa voix. Lorsqu'elle sent la première contraction, elle croit que c'est une douleur comme celles qu'elle a eu auparavant et qu'elle finira par passer. Elle va s'allonger sur le lit, vite rejointe par Brahim. Il veut dormir. Lorsqu'elle gémit de douleur, il ne trouve pas mieux que de lui demander d'aller dormir dans l'autre chambre. Il ne veut pas être dérangé dans son sommeil, maintenant et plus tard. Mais Kamélia n'était pas prête à lui obéir. Elle sentait que c'était sérieux cette fois, que ce n'est pas une fausse alerte comme il se plaisait à le lui dire à chaque fois qu'elle se plaignait de douleurs. (À suivre) A. K.